Les partis de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) ont affirmé, dimanche à Alger, leur disponibilité à élargir leur alliance à d'autres partis. Lors d'une conférence de presse animée conjointement avec le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani et le secrétaire général du Mouvement El Islah, Hamlaoui Akouchi, le secrétaire général du Mouvement Ennahda, Fateh Rebiaï a souligné que le but d'élargir l'Alliance à d'autres partis, notamment islamistes signifiait "redonner la parole au peuple". "L'Algérie a besoin d'une halte réelle loin de la violence d'une part et de se mettre au diapason des derniers développements sur la scène politique d'autre part", a-t-il ajouté. M. Soltani a indiqué dans le même sens que certains partis "ont fait part de leur disponibilité à adhérer à l'Alliance", annonçant que des rencontres étaient prévues prochainement avec ces formations pour examiner les points susceptibles de constituer "un dénominateur commun des partis membres de l'Alliance, notamment en ce qui a trait à la révision de la constitution". Concernant le souhait de l'AAV de former un gouvernement "d'unité nationale" qui regroupe tous les courants, M. Soltani a souligné que MM. Akouchi et Rebiaï ont souligné que l'objectif était de "superviser l'élaboration de la nouvelle constitution et de réviser certaines lois". Dans ce contexte, les dirigeants de l'AAV ont fait part de leurs appréhensions quant à une révision unilatérale de la constitution "servant les intérêts de personnes ou de partis", refusant de se prononcer de manière anticipée sur les présidentielles. Ils ont, par ailleurs, estimé que "la stabilité du pays exige la limitation des mandats présidentiels et l'organisation d'élections ouvertes, transparentes et intègres pour opérer un changement dans le sens d'un véritable pluralisme". Les dirigeants de l'Alliance ont, en outre, précisé que les résultats réalisés lors des élections locales du 29 novembre dernier ont fait de l'Alliance la "troisième force" sur la scène politique nationale, qualifiant de "faux" les propos rapportés sur le recul du courant islamiste. Le dernier scrutin était "irrégulier", a indiqué M. Akouchi, alors que M. Soltani a critiqué le nomadisme politique dont il a imputé la responsabilité "au pouvoir".