La revalorisation des cultures sous-utilisées est d'une grande importance pour que les sociétés puissent relever les défis agricoles et alimentaires des décennies à venir, a indiqué le Directeur général de la FAO, Silvio Graziano da Silva, Directeur général de la FAO, cité mardi dans un communiqué de l'agence. Le chef de la FAO s'exprimait lors d'un séminaire international "Cultures du passé et nouvelles cultures pour affronter les défis du XXI siècle", qui se tient jusqu'à jeudi prochain à Cordoue, en Espagne, selon la même source. A cette occasion, il a rappelé que la FAO estimait qu'environ 7.000 espèces de plantes ont été cultivées ou consommées comme aliments tout au long de l'histoire de l'humanité, ajoutant qu'à l'heure actuelle, bon nombre de ces espèces sont en train de disparaître emportant avec elles leur diversité génétique. "Si nous perdons ces ressources uniques et irremplaçables, il nous sera bien plus difficile de nous adapter au changement climatique et d'assurer une alimentation saine et diversifiée pour tous", a-t-il averti. "Actuellement, environ 870 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, alors que la terre produit assez de nourriture pour tous. La mondialisation a généré une abondance de nourriture dans certaines parties du monde, mais elle n'a pas réussi à mettre fin à la pénurie chronique qui touche plusieurs régions de la planète", a-t-il déploré. Pour Graziano da Silva, cette mondialisation, "en créant une certaine homogénéité des produits a entraîné la perte de la richesse de différentes cultures culinaires et de la biodiversité agricole". Selon la FAO, quatre cultures seulement, le riz, le maïs, le blé et la pomme de terre, constituent aujourd'hui la base alimentaire de l'écrasante majorité des humains. "Notre dépendance à l'égard d'un petit nombre de cultures a des conséquences négatives à la fois sur les écosystèmes, la diversité de nos aliments et notre santé. La monotonie alimentaire accroît le risque de carence en micronutriments", a souligné à cet égard, Graziano da Silva. Pour relever les défis associés à ces phénomènes, le Directeur général a appelé à "un examen approfondi" des méthodes de production et de consommation et mentionné l'intensification durable de la production agricole que promeut la FAO, selon la même source.