Le statu quo sur le maintien du plafond de production et de l'actuel secrétaire général devrait prévaloir lors des travaux de la 162e conférence de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui s'ouvre mercredi à Vienne, estiment mardi des sources proches de la réunion. L'hypothèse d'une reconduction du plafond de la production de l'Organisation à 30 millions de barils par jour (mbj) a été confortée notamment par la déclaration du ministre iranien du Pétrole, Rostom Kassimi, même si son homologue saoudien, Ali Al-Nouaimi, s'est refusé à toute déclaration, alors que le ministre algérien de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a préféré maintenir le suspense sur les deux questions. Dans une déclaration à la presse à son arrivée à Vienne, M. Kassimi a affirmé que son pays était ''satisfait'' de la situation actuelle du marché et du niveau des cours. ''Actuellement, le marché pétrolier est bon et relativement équilibré. Le niveau des cours convient aussi bien aux producteurs que les consommateurs'', a déclaré M. Kassimi dont le pays dénonçait souvent les autres membres pour leur manque d'engagement par rapport aux quotas de production fixés par l'Organisation. D'un autre côté, un cadre du ministère iranien du Pétrole a affirmé que Téhéran allait demander à l'Opep de revenir au niveau de production de 30 mbj, décidé en décembre 2011. ''Bien qu'il a été décidé de limiter la production à 30 mbj, l'offre de l'Opep demeure toujours au-dessus de 31 mbj'', a déclaré ce responsable. Par ailleurs, M. Yousfi a affirmé qu'aucun consensus ne s'est encore dégagé concernant le plafond de production de l'Opep, ni sur la question de la désignation d'un nouveau secrétaire général de l'organisation. ''Nous n'avons pas encore dégagé un consensus concernant le niveau de production de l'Organisation, ni sur le poste du secrétaire général, a précisé le ministre algérien de l'énergie et des mines à des journalistes en marge d'une réunion du sous-comité de suivi de l'Opep. ''Les deux questions seront bien discutées demain (lors de la réunion de l'Opep) et on sortira avec un consensus'', s'est limité à affirmer M. Yousfi. De son côté, le ministre irakien du Pétrole, Abdelkarim Lâibi, a indiqué qu'il s'attendait à une nouvelle reconduction du niveau actuel de production de l'Organisation. ''Plusieurs pays (membres de l'Opep) ont élaboré leur budget sur un prix de référence de 100 dollars le baril et les cours actuels évoluent près de ces prévisions. Je pense donc qu'on va aller vers un maintien du niveau de production'', a-t-il dit. Le très probable maintien du plafond de production de l'Opep est également soutenu par un rapport de l'Organisation, publié plus tôt dans la journée, et qui fait part d'une baisse à moins de 31 mbj de la production des 12 pays membres en novembre (30,78 mbj) contre 31,16 un mois auparavant. Ce niveau qui correspond à un repli de 210.000 barils par jour est essentiellement dû à la baisse de la production de l'Arabie Saoudite qui a atteint 9,49 mbj durant le mois dernier, selon le document de l'Opep. Les prix ont rapidement réagi à cette annonce en progressant à plus de 108,33 dollars à Londres au début de l'après-midi contre 107,94 dollars le baril dans la matinée. Par ailleurs, les membres de l'Opep devraient arriver à un accord sur la succession de M. Al-Badri, bien que les spécialistes s'attendent à ce que le Libyen, âgé de 72 ans, sera reconduit pour six mois supplémentaires en raison de divergences entre les pays membres sur son successeur. Outre l'ancien ministre iranien, deux autres candidats postulent pour le poste de SG de l'Opep, à savoir le délégué permanent de l'Arabie Saoudite auprès de l'Organisation, Madjed Al-Mounif, et le conseiller du Premier ministre irakien pour les affaires de l'Energie, Thamer Al-Ghodheban.