Le ministre iranien du Pétrole, Rostom Kassimi, a estimé mardi à Vienne que le marché pétrolier était équilibré, ajoutant que les prix conviennent aussi bien pour les producteurs que pour les consommateurs. Le ministre iranien qui s'exprimait à des journalistes à son arrivée à Vienne pour prendre part aux travaux de la 162ème conférence ministérielle de l'OPEP prévue mercredi, a affirmé que son pays "est satisfait de la situation actuelle du marché et du niveau des cours". "Actuellement, le marché pétrolier est bon et relativement équilibré. Le niveau des cours convient aussi bien pour les producteurs que pour les consommateurs", déclare M. Kassimi. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui tiendra mercredi à Vienne sa dernière réunion de l'année devrait décider d'un nouveau maintien de son niveau de production de 30 mbj décidé en décembre 2011 et reconduit en juin dernier. M. Kassimi rejoint ainsi les avis de ses homologues algérien et irakien qui s'attentaient eux aussi à une nouvelle reconduction du niveau actuel de production de l'OPEP vu la situation actuelle du marché pétrolier. "Plusieurs pays (membres de l'OPEP) ont élaboré leur budget sur un prix de référence de 100 dollars le baril et les cours actuels évoluent près de ces prévisions. Je pense donc qu'on va aller vers un maintien du niveau de production", a déclaré auparavant le ministre irakien du Pétrole, Abdelkarim Lâibi à son arrivée à Vienne pour participer à la réunion. Samedi passé, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, avait laissé entendre que l'OPEP se dirigerait vers un maintien de son niveau de production au vu des perspectives économiques pour 2013 notamment en Europe. ''Les membres de l'OPEP sont préoccupés par les effets de la crise financière qui touche certaines régions, notamment en Europe, et de la problématique relative à l'équilibre entre l'offre et la demande pour 2013'', avait déclaré le ministre algérien. Outre l'évaluation du marché pétrolier, la question de la désignation d'un nouveau secrétaire général de l'OPEP pour succéder à Abdellah Al-Badri (Libye), sera également abordée mercredi. Trois candidats sont actuellement en lice, à savoir, le délégué permanent de l'Arabie Saoudite auprès de l'Organisation, Madjed Al-Mounif, le conseiller du Premier ministre irakien pour les affaires de l'Energie, Thamer Al-Ghodheban et l'ancien ministre iranien du Pétrole, Ghoulam Hossein Nouzari, alors que l'Equateur avait retiré la semaine dernière son représentant afin de faciliter l'émergence d'un consensus au sein de l'organisation pétrolière mondiale. Toutefois, certains spécialistes s'attendent à ce que M. Al-Badri (72 ans) sera reconduit pour six mois supplémentaires en raison des divergences entre les pays membres sur la désignation de son successeur. Al-Badri a été déjà reconduit à la tête de l'organisation en juin dernier pour six mois faute de consensus en sein de l'OPEP. Dans son dernier rapport, l'Organisation a annoncé une baisse à 30,78 millions de barils par jour de sa production en novembre contre 31,16 mbj en octobre. Les prix ont rapidement réagi à cette annonce en progressant à plus de 108,33 dollars à Londres au début de l'après-midi contre 107,94 dollars le baril dans la matinée.