Le ministre irakien du Pétrole, Abdelkarim Lâibi, a indiqué mardi qu'il s'attendait à une nouvelle reconduction du niveau actuel de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). "Plusieurs pays (membres de l'Opep) ont élaboré leur budget sur un prix de référence de 100 dollars le baril et les cours actuels évoluent près de ces prévisions. Je pense donc qu'on va aller vers un maintien du niveau de production", a déclaré le ministre irakien à son arrivée à Vienne pour participer à la réunion de l'Organisation prévue mercredi. L'Organisation fixait en décembre 2011 à 30 millions de barils par jour (mbj) le plafond de la production de ses 12 Etats membres, avant de reconduire cette décision en juin dernier. Mais le niveau actuel de production dépasse de plus de 1,16 million de barils par jour ce plafond, alors que des experts de l'Organisation réunis lundi soir à Vienne ont convenu que la moyenne de la demande internationale pour le brut de l'Opep évoluerait autour de 29,7 mbj en 2013. "Les perspectives de l'économie mondiale pour 2013 justifient une décision pour une baisse pouvant aller jusqu'à 500.000 bj, mais les tensions politiques au Moyen-Orient empêcheraient l'Opep de prendre une telle décision", explique mardi un délégué peu avant la tenue d'une réunion du sous-comité de surveillance qui se tiendra à huis clos en présence des représentants de l'Algérie, du Koweït et du Nigeria. Samedi passé, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, avait laissé entendre que l'Opep se dirigerait vers un maintien du niveau de production de l'Opep au vu des perspectives économiques pour 2013 notamment en Europe. ''Les membres de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) sont préoccupés par les effets de la crise financière qui touche certaines régions, notamment en Europe, et de la problématique relative à l'équilibre entre l'offre et la demande pour 2013'', avait déclaré le ministre algérien. Outre l'évaluation du marché, la question de la désignation d'un nouveau secrétaire général de l'Opep pour succéder à M. Al-Badri, sera également abordée mercredi. Trois candidats sont actuellement en lice à savoir le délégué permanent de l'Arabie Saoudite auprès de l'Organisation, Madjed Al-Mounif, le conseiller du Premier ministre irakien pour les affaires de l'Energie, Thamer Al-Ghodheban et l'ancien ministre iranien du Pétrole, Ghoulam Hossein Nouzari, alors que l'Equateur avait retiré la semaine dernière son représentant afin de faciliter l'émergence d'un consensus au sein de l'organisation pétrolière mondiale. Toutefois, certains spécialistes s'attendent à ce que M. Al-Badri (72) sera reconduit pour six mois supplémentaires en raison des divergences entre les pays membres sur la désignation de son successeur. Al-Badri a été déjà reconduit à la tête de l'organisation en juin dernier pour six mois faute de consensus en sein de l'Opep.