Les participants au 3ème séminaire régional organisé par l'Union postale universelle (UPU) ont appelé jeudi à Alger, au terme des travaux du séminaire, les gouvernements arabes à reconnaître le besoin de développer le secteur postal dans le cadre du réseau tridimensionnel, physique, électronique et financier. Il s'agit de formuler des plans de réforme et de développement postal (PIDEP), afin de permettre aux gouvernements d'élaborer leurs politiques sectorielles de développement postal, la législation et les régimes qui doivent assurer le développement durable du secteur de la poste dans la région (arabe), ont affirmé les représentants de douze pays arabes à ce séminaire dans leurs recommandations. Organisé en collaboration avec l'Autorité de régulation des Postes et télécommunication (ARPT), sous le thème : "Réformes et régulation du marché postal", cette rencontre a également préconisé de "redynamiser" et "renforcer" les capacités des entités existantes dans leurs fonctions de régulation et en adapter le cadre institutionnel. Les délégués de l'UIP ont exhorté, en outre, les gouvernements à veiller à ce que les politiques, programmes et projets postaux soient pris en compte dans les plans nationaux de développement en dégageant, à cet effet, des ressources financières et matérielles, comme c'est le cas, ont-ils fait observer, avec les autres secteurs stratégiques tels que l'énergie et les télécommunications. A travers ces recommandations, le secteur postal aura ainsi la possibilité d'offrir un service universel (en arabe c'est khidma chamila) "de qualité, durable, abordable et fiable, adapté aux conditions socio-économiques locales". Les participants au séminaire ont ainsi estimé que le secteur postal est une infrastructure "essentielle" d'information et de communication pour le développement socioéconomique du fait de son contact avec tous les citoyens et son rôle "catalyseur" en matière d'intégration sociale, d'inclusion financière et de réduction de la fracture numérique. Les séminaristes ont également appelé les pays arabes à s'inspirer des outils méthodologiques développés par l'UPU dans le domaine de la réforme du secteur postal et la définition du service universel dans le cadre de son approche liée au plan de réforme et de développement (PIDEP). Pour ce qui est de l'Algérie, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi, avait souligné à l'ouverture de ce séminaire la "nécessite de changer" la loi régissant le secteur de la Poste en y apportant des "amendements et des réformes", afin d'adapter ce secteur aux "aspirations nouvelles" des citoyens. "Il est nécessaire de changer cette loi (la loi 2000-03) par une autre plus adaptée aux aspirations nouvelles des citoyens et usagers de la Poste", avait déclaré M. Benhamadi, précisant que "le gouvernement planche actuellement sur ce volet". La future loi permettra à Algérie Poste de développer de nouveaux services et prestations, à la faveur de l'introduction des nouvelles technologies de l'information et de la communication, avait affirmé M. Benhamadi, citant à ce propos le courrier hybride et la banque postale qui ne sont pas définis dans l'ancienne loi.