Les préparatifs sont en cours pour aider les familles syriennes réfugiées en Jordanie, en Turquie, au Liban et en Irak, à traverser les difficiles mois qui s'annoncent, a fait savoir vendredi le PAM dans un communiqué. Les températures ont brusquement chuté dans le camp de réfugiés de Zaatari qui accueille 30 000 syriens ayant fui le conflit dans leur pays pour trouver un refuge en Jordanie voisine, a précisé l'agence. Etant donné qu'un accord de paix en Syrie semble peu probable dans l'immédiat, les habitants de ce camp ne pourront pas y revenir dans les prochains jours ni les prochaines semaines. Il y a de fortes chances qu'ils restent dans ce camp tout au long de l'hiver, selon le PAM. Alors que le HCR œuvre à distribuer des couvertures et du carburant pour cuisiner et se chauffer", a indiqué le PAM, soulignant qu'il assurait les distributions de nourriture auprès des familles. "La température peut baisser jusqu'à -2°C, même -3°C, surtout le soir", a expliqué Laure Chadraoui, Chargée de l'Information au PAM, citée dans le communiqué, ajoutant que le PAM "distribue des vivres auprès de chaque famille dans ce camp. Elles reçoivent ainsi un repas nutritif tous les jours, qui les aide à mieux résister au froid". Dès octobre dernier, le PAM a commencé à distribuer des "rations sèches" que les réfugiés peuvent préparer eux-mêmes dans le camp à la place des repas chauds. Les rations mensuelles sont composées de riz, de boulgour, de blé, de légumineuses (pois cassés), de sucre et de sel et ces distributions sont accompagnées d'une distribution quotidienne de pain, a-t-on rappelé. "Les 30 000 réfugiés qui se trouvent à Zaatari ne représentent qu'une partie des syriens qui ont fui leur pays ces dernières semaines et mois. Au total, 370 000 syriens auraient traversé la frontière vers l'Irak, la Jordanie, le Liban et la Turquie", selon la même source. En Syrie, le PAM distribue une assistance alimentaire à environ 1,5 million de personnes par mois. Néanmoins, la récente escalade de la violence rend encore plus difficile l'accès aux zones les plus durement touchées du pays, a-t-on déploré. Selon les dernières évaluations, l'insécurité alimentaire "s'est accrue en raison des pénuries de pain et de la hausse des prix alimentaires dans de nombreuses régions du pays", a-t-on constaté de même source.