Le vice-Premier ministre britannique Nick, Clegg, leader des libéraux démocrates sur l'Europe, a fait apparaitre, lors de son discours, des contradictions au sein du gouvernement de coalition sur la question. Lors de sa première visite, en tant que vice-Premier ministre britannique vendredi dernier, en France, M. Clegg a soutenu qu'une zone euro dynamique était essentielle pour que le Royaume-Uni, prospère. Il a affirmé que le Royaume-Uni ne devait pas rester en tant que spectateur devant la crise financière qui secoue actuellement l'Europe mais, qu'il devrait par contre, soutenir cette dernière tout en s'impliquant de façon à aplanir ses difficultés économiques."Le problème de la zone euro doit être perçu comme un problème qui nous concerne tous" et "nous avons tous un intérêt dans une économie européenne forte", a-t-il dit. Selon des observateurs, cette intervention va à contre-sens de la récente déclaration du Premier ministre David Cameron, à Bruxelles, dans laquelle il a souligné, concernant la crise financière grecque, que la Grande- Bretagne n'était absolument pas concernée par la zone européenne. Peu de temps après sa déclaration, M. Clegg a été vivement critiqué en Grande- Bretagne notamment par le parti de l'indépendance UKIP qui voit dans le soutien des libéraux démocrates à l'euro, une "menace de scission au sein du gouvernement". Le leader de UKIP, Nigel Farage a indiqué que l'opinion de M. Clegg était totalement opposée à celle des britanniques, qui ne partageaient pas son avis. "Dans le cas de la Grèce, il est devenu de plus en plus clair que ce pays devrait être autorisé à faire faillite, et quitter l'euro, afin de commencer à remettre son économie sur les rails", a-t-il ajouté. Les questions de l'immigration et de l'UE sont les deux points de contradictions entre Conservateurs et Libéraux démocrates au sein du gouvernement de coalition formé en mai 2010.