Les tisserands participant au Salon de l'artisanat de Djelfa ont plaidé dimanche pour la préservation des produits artisanaux locaux confectionnés avec les poils et la laine de camélidés (dromadaires), en les protégeant de la concurrence étrangère. Soulignant la nécessité de satisfaire cette requête, un spécialiste dans le tissage, qui intervenait lors d'une journée d'étude consacrée à "la problématique d'approvisionnement en matières premières", organisée en marge du Salon national de la kachabia et du burnous, a estimé que la sauvegarde de ces habits traditionnels de qualité supérieure "passe impérativement par l'élimination des importations de tissus chinois en poils de chameau". Plaidant pour la promotion de ces produits du terroir, le même intervenant a mis également l'accent sur la nécessité, pour les mères, de transmettre l'apprentissage de ce métier à tisser à leurs filles, afin d'assurer sa pérennité en tant que valeur marchande, mais aussi pour véhiculer une culture ancestrale séculaire. L'approvisionnement des artisans en matières premières, par notamment l'instauration d'un réseau de commercialisation des poils et laine de dromadaire, l'aide aux tisserandes exerçant ce métier à domicile, en leur facilitant l'accès aux microcrédits destinés au financement de l'achat des matières premières, ont été parmi les principales recommandations émises par les participants à ce salon, notamment par le Haut commissariat au développement de la steppe et la Station des recherches agronomiques. Concernant la commercialisation de leurs produits, les artisans ont été unanimes à revendiquer la promotion de leurs produits, par la "création d'espaces de vente", qui viendront en appui aux acquis engrangés par le secteur, grâce à des investissements étatiques, à l'image du Centre de valorisation des aptitudes de la ville de Messaad, disposant de galeries d'exposition et d'ateliers de formation et autres équipements dédiés au développement de l'artisanat local.