Le 2e salon national du burnous et de la kachabia en poils de chameau organisé à Djelfa, constitue une opportunité pour l'échange d'expériences et de connaissances entre gens du métier, ont estimé dimanche de nombreux artisans participant à cette manifestation. Au deuxième jour de ce salon, qui a enregistré une importante affluence de visiteurs, des artisans rencontrés par l'APS ont été unanimes à convenir de l'opportunité de ce salon qui leur offre la possibilité de "promouvoir et commercialiser leurs produits", et leur permet une "ambiance de rapprochement entre artisans," qui ont ainsi la latitude d'échanger leur savoir-faire et leurs techniques en matière de tissage et confection. Pour Ziouane Karima d'Alger, spécialisée dans la confection du burnous algérois, mais aussi dans la broderie du "guerguaf", "gherzet lehceb", "El Messloul" et autres "fetla", sa participation à ce salon est mue par sa volonté de "faire la promotion du style assimi (algérois) ". Elle a, néanmoins, déclaré avoir été "très intéressée " par les produits en poils de chameau, dont la " haute qualité de la confection et des broderies apportées sur la kachabia et le burnous", l'ont "vraiment épatée", a-t-elle affirmé. Un autre artisan de Messaad, fief de la kachabia et du burnous des Ouled Nail, Mohamedi Nadji, a plaidé pour une "implication nécessaire des medias dans la promotion" des produits de l'artisanat national," afin d'encourager l'artisan", a-t-il estimé et "perpétuer ce métier légué de père en fils". Cet artisan a, en outre, fait cas de plusieurs contraintes liées à ce métier, en citant particulièrement le " manque de matière première" et les "difficultés de la commercialisation". Lors de ce salon qui se poursuivra jusqu'au 19 décembre, une journée d'étude sera organisée sur la "problématique du manque de la matière dans l'industrie du poil de chameau".