Le président palestinien Mahmoud Abbas a assuré lundi à Rome le président du Conseil italien, Mario Monti, avec qui il a eu un entretien, que les Palestiniens sont prêts à reprendre les négociations directes si Israël gèle la construction des colonies et débloque l'argent dû aux Palestiniens. Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, cité par l'agence italienne Ansa, a indiqué que "nous étudions l'action consistant à saisir le Conseil de sécurité de l'ONU au sujet des projets de nouveaux logements dans des colonies israéliennes". Au cours du mois dernier, a rappelé Abou Roudeina, Israël a bloqué les taxes perçues par les Palestiniens, selon les Accords d'Oslo, qui prévoient le versement de ces taxes à l'Autorité palestinienne". "Le déblocage de notre argent n'est pas une condition préalable à la reprise des négociations mais une obligation qu'Israël doit respecter", a souligné Abou Roudeina précisant que "nous agissons pour que l'Italie et l'Europe fassent pression et aident à relancer le processus de paix''. Le porte-parole de l'Autorité palestinienne se référant à la rencontre avec Monti, a "remercié les autorités italiennes pour l'historique soutien en faveur de la reconnaissance de la Palestine en tant qu'Etat observateur non-membre de l'Organisation des Nations unies". Par ailleurs, le président palestinien a rencontré le secrétaire du Parti démocrate, Pier Luigi Bersani, favori pour le poste de président du Conseil, lors des législatives de février prochain en Italie et aura mardi une entrevue avec le président de la République italienne, Giorgio Napolitano. Auparavant, le président Abbas s'était entretenu au Vatican avec le pape Benoît XVI, avec qui il a évoqué la situation actuelle dans les territoires palestiniens occupés et au Moyen-Orient et les atteintes israéliennes contre les lieux saints musulmans et chrétiens, en particulier dans la ville occupée d'El-Qods.