L'issue des élections législatives en Israël, qui laisse la droite favorite pour former le prochain gouvernement, «paralyse» le processus de paix, affirme Saëb Erakat. «Il est évident que les Israéliens ont voté pour paralyser le processus de paix», a ajouté, hier, mardi, le négociateur palestinien, un proche du président Mahmoud Abbas. «Les résultats des élections israéliennes indiquent qu'il n'y aura pas en Israël un gouvernement capable de faire ce qui est requis pour parvenir à la paix», a-t-il poursuivi. Rappelant que la communauté internationale avait boycotté le gouvernement palestinien lorsque le mouvement Hamas qui ne reconnaît pas les accords passés, en faisait partie, il a appelé celle-ci à faire de même avec tout gouvernement israélien se dérobant au processus de paix. «Pour nous, un tel gouvernement ne sera pas un partenaire pour la paix. Est-ce que le monde va aussi le considérer ainsi, comme il l'avait fait avec nous ?», s'est-il interrogé. Le porte-parole de Mahmoud Abbas, Nabil Abou Roudeina, a, lui, affirmé que l'Autorité palestinienne «ne traiterait pas avec un Premier ministre israélien reniant le processus de paix». «Il n'y aura pas de retour aux négociations avec Israël s'il ne gèle pas totalement la colonisation en Cisjordanie», a-t-il ajouté. Hamas a estimé, pour sa part, que les Israéliens avaient voté pour les dirigeants «les plus belliqueux et dont les discours étaient les plus extrémistes». «L'arrivée en tête du trio Livni - Netanyahu - Lieberman confirme la domination de la culture terroriste chez les électeurs israéliens», a déclaré le porte-parole du mouvement Fawzi Barhoum. Israël a mené du 27 décembre au 18 janvier, l'agression contre Gaza qui a fait plus de 1 300 morts palestiniens. Netanyahu, qui a critiqué l'arrêt de l'offensive, préconise le renversement du pouvoir du Hamas à Gaza. Un autre dirigeant du Hamas, Ismaïl Radwan, avait noté que le renforcement de l'extrême droite reflétait «l'état d'esprit de la société israélienne qui penche vers plus d'extrémisme envers notre peuple».