Un nouveau courant cinématographique a émergé en Egypte, a indiqué la réalisatrice égyptienne Hala Lotfy, jeudi soir à Oran. Lors du débat qui suivi la projection de son long-métrage "Khouroudj lil nahar" (sortir le jour) dans le cadre du festival d'Oran du film arabe (FOFA), Mme Lotfy a souligné que le cinéma en Egypte vit de grandes mutations en l'occurrence l'émergence de créateurs cinématographiques dont les œuvres sont en rupture avec le cinéma à caractère commercial. La majorité des jeunes cinéastes en Egypte s'oriente vers la création d'un syndicat cinématographique indépendant comme cadre de promotion du cinéma et de films qui traitent de préoccupations sociales et reflètent la réalité", a-t-elle expliqué. Elle a indiqué que ces jeunes cinéastes sont conscients du risque de s'aventurer dans la production de ce genre de films qui ne répondent pas aux exigences du marché. La cinéaste a également estimé que la domination des films commerciaux a conduit à la régression du cinéma appelant à opérer le renouvellement du 7ème art en Egypte et dans le monde arabe en s'éloignant de l'industrie de films commerciaux dont les contenus se ressemblent et ou certains imitent les films d'Hollywood. Mme Lotfy a indiqué que son film, qui participe au FOFA, n'a été projeté dans aucune autre manifestation surtout que la plupart des festivals cherchent des films commerciaux. Ce film est en lice pour le prix du "Wihr d'or" de la sixième édition du festival d'Oran, qui sera clôturée samedi prochain.