Au moins 121 personnes ont péri vendredi en Syrie, dont 34 rebelles, 43 civils et 44 soldats, a rapporté un bilan provisoire de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Plusieurs brigades rebelles ont lancé vendredi une attaque contre la base de Wadi Deif, dans la province d'Idleb (nord-ouest), la dernière place-forte militaire encore aux mains de l'armée dans cette région, ont rapporté des rebelles. "L'aviation mène des raids aux abords de Wadi Deif tandis que de violents combats se poursuivent au sol, faisant deux morts parmi les rebelles", a indiqué l'OSDH. "A cause de son importance stratégique, les rebelles ont depuis longtemps l'intention de prendre (Wadi Deif) quelles que soient les pertes qu'ils auront à essuyer", a précisé l'ONG. En outre, "de nombreuses troupes y sont rassemblées, elles sont le dernier espoir du régime pour rouvrir la route Damas-Alep, principal accès des renforts militaires vers Alep. La prise de Wadi Deif serait la fin de cet espoir", a poursuivi l'OSDH, une organisation basée au Royaume-Uni. Plus au nord, l'OSDH fait état de violents combats depuis le matin entre les troupes régulières et des combattants d'Al-Nosra ainsi que des brigades rebelles près de l'aéroport international d'Alep. Selon l'OSDH, les insurgés "ont attaqué le quartier général du bataillon chargé de la protection de l'aéroport militaire et y affrontaient les soldats". Son directeur, Rami Abdel Rahmane, a précisé qu'avec ces combats la route de l'aéroport devenait "très dangereuse pour l'armée", rendant plus difficile encore l'approvisionnement d'Alep. Près de Damas, dans la matinée, "l'aviation a bombardé pour la première fois la localité de Assal al-Ward, dans la région du Kalamoun, tuant un civil, blessant des dizaines d'autres et détruisant de nombreuses habitations", a précisé l'OSDH. Des combats et des bombardements ont également eu lieu dans plusieurs banlieues de Damas, a précisé l'OSDH. Jeudi, les violences avaient fait au moins 142 morts, a indiqué la même source. La Syrie est en proie depuis mars 2011 à une révolte populaire violemment réprimée qui s'est transformée en conflit armé. En 21 mois, les violences ont fait plus de 45.000 morts, selon l'OSDH.