L'ambassadeur d'Algérie à Tunis, Abdelkader Hadjar, a décoré, à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, l'ancien président tunisien par intérim, Fouad Mebazaa, en sa qualité de militant qui a lutté pour le triomphe de la guerre de libération. Le diplomate algérien a décoré Fouad Mebazaa, de la médaille du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en reconnaissance de ses grands sacrifices et en témoignage de sa contribution pour le triomphe de la lutte armée menée par le peuple algérien contre le colonialisme français. Dans une déclaration à l'APS, l'ancien président tunisien a exprimé sa "gratitude" à l'Algérie, peuple et direction, se disant "honoré par cette louable distinction". Il a salué également les relations qu'il "continue à ce jour d'entretenir avec les anciens moudjahidine algériens à leur tête le Président Abdelaziz Bouteflika". Fouad Mebazaa a rappelé en outre, les luttes communes menées avec les moudjahidine algériens en Tunisie et même en terre du colonisateur français, affirmant que la joie des Tunisiens à l'indépendance de l'Algérie "égalait" celle ressentie à l'indépendance de la Tunisie. Il a fait part de sa "profonde satisfaction" à l'égard des acquis et réalisations de l'Algérie tout au long de ces 50 ans "grâce à la volonté et la détermination" du peuple algérien qui "s'est consacré au lendemain de son indépendance, à la construction de son pays libéré au prix de lourds sacrifices". Jeudi dernier, Abdelkader Hadjar avait décerné la médaille du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à des militants tunisiens ayant soutenu la révolution algérienne parmi eux plusieurs anciens chefs de gouvernement dont Beji Kaid Essebsi, Ahmed Bensaleh et El-Hedi Bekouche, l'ancien secrétaire général de la Ligue arabe Chadli Klibi ainsi que la famille du défunt leader politique tunisien Saleh Benyoucef, Hocine Triki et le militant Ahmed Tlili. A cette occasion, l'ambassadeur d'Algérie a souligné que cette distinction "symbolique" se veut un hommage à la Tunisie et à son peuple, ajoutant que la Tunisie qui avait engagé ses enfants dans le combat aux côté des Algériens fut aussi "l'une des bases arrières" de la révolution, mais aussi le théâtre notamment au niveau de ses villes frontalières, de batailles entre l'ALN et l'armée coloniale. M. Hadjar a en outre rappelé que la Tunisie avait mis, dès son indépendance, "ses médias et sa diplomatie" au service de la cause algérienne pour le recouvrement du peuple algérien de sa liberté, de sa dignité et de sa souveraineté nationale.