Les capacités de production excédentaires de l'OPEP devraient atteindre 6 millions de barils par jour (mbj) en 2015, le plus haut niveau enregistré depuis les années 1980, indique mercredi un rapport du groupe British Petroleum (BP). La progression des capacités inutilisées de l'OPEP est due à l'augmentation de l'offre des pays non membres de l'OPEP en pétrole de schiste qui devrait se traduire par une baisse de la demande sur le pétrole conventionnel des pays de l'OPEP, souligne ce rapport de BP sur les perspectives énergétiques mondiales à long terme, cité par l'agence américaine Platts. A court terme, la demande sur le pétrole OPEP va reculer en raison du ralentissement de la croissance de la demande mondiale de pétrole, due à la hausse des prix et va probablement inciter les pays membres de ce groupement à baisser leur production pour soutenir les prix, selon BP. L'offre des pays non membres de l'OPEP augmenterait de 8,5 mbj à l'horizon 2030, alors que celle de l'OPEP devrait progresser de 7,6 mbj, selon les mêmes prévisions. L'offre de l'OPEP en pétrole non conventionnel va constituer 70% de la croissance mondiale entre 2020 et 2030, selon les estimations de BP. Comme conséquence, la demande mondiale pour le pétrole OPEP ne devrait pas dépasser le niveau de celle de 2011 pour la prochaine décennie. Et si l'OPEP maintenait les niveaux de production actuels, les stocks sur les marchés vont considérablement augmenter. Par ailleurs, l'Organisation a très légèrement revu à la baisse mercredi ses prévisions de demande mondiale de brut pour 2013, à 89,55 millions de barils par jour (mbj), selon son rapport mensuel de janvier. Elle tablait en décembre sur une demande de 89,57 mbj pour 2013. En 2011, elle s'était élevée à 88,04 mbj, et en 2012 à 88,80 mbj, a précisé l'OPEP. Après 2020, la demande pour le pétrole OPEP va rebondir et ses capacités de productions inutilisées vont diminuer. La production de l'OPEP ne reviendra pas à son actuel niveau de 30 mbj qu'en 2020, prévoit BP.