Les investissements directs étrangers (IDE) dans le monde ont reculé de 18% en 2012 en raison de la persistance de l'incertitude chez les investisseurs devant la faiblesse des politiques macroéconomiques et des taux de croissance, a indiqué mercredi la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Les IDE se sont chiffrés à 1.311 milliards de dollars en 2012 contre 1.604 milliards de dollars en 2011, dont la plus forte baisse a été enregistrée dans les pays développés, indique le rapport de cette organisation onusienne. Les pays avancés ont attiré des IDE pour un montant de 549 milliards de dollars (contre 808 milliards de dollars en 2011), soit un recul de 32%. Dans ces économies développées, les flux d'IDE ont chuté à leurs niveaux les plus bas depuis une décennie principalement en Amérique du Nord et en Europe. Les IDE ont été réduits de moitié dans les pays du sud de l'Europe, notamment ceux affectés par la crise, dont la Grèce, l'Italie, le Portugal et l'Espagne. Quant aux pays en développement, ils ont accueilli des IDE pour un montant de 680 milliards de dollars (contre 703 milliards de dollars en 2011), soit une baisse de 3,2%. Les flux d'IDE vers les économies en développement ont dépasseéde 130 milliards de dollars ceux consentis dans les économies développées. Par ailleurs, le continent africain a enregistré une hausse des investissements même si le montant demeure relativement infime par rapport aux autres régions. L'Afrique a reçu, ainsi, un flux d'IDE de 45,8 milliards de dollars en 2012 (contre 43,4 milliards de dollars en 2011, soit une augmentation de 5,5%. L'Asie a attiré 399 milliards de dollars d'investissements étrangers contre 441 milliards de dollars en 2011 (baisse de 9,5%). En Amérique latine, les IDE se sont chiffrés à 232 milliards de dollars en 2012 contre 217 milliards de dollars en 2011, soit une hausse de 7,2% grâce à de bons résultats économiques qui continuent d'exercer un attrait sur les investisseurs, notamment dans les industries minières du Chili, du Pérou et de la Colombie. S'agissant des opérations de fusion et d'acquisition transfrontières, le rapport de la CNUCED indique qu'elles ont diminué de 41% en 2012, leur niveau le plus faible depuis 2009. Cela serait principalement du au manque de confiance qu'inspirent les marchés des pays développés. Cependant, la CNUCED prévoit une légère reprise en 2013 et 2014, au rythme de celle, attendue, de l'économie mondiale, même si des risques considérables persistent, notamment concernant les faiblesses structurelles des grandes économies développées. ''La reprise des IDE est un processus semé d'embûches. Si les IDE sont restés vigoureux dans les pays en développement, les investissements qui contribuent à la création d'emplois et améliorent les capacités de production sont toujours absolument nécessaires. La promotion des IDE pour le développement durable reste donc toujours un défi'', selon le Secrétaire général de la CNUCED, Supachai Panitchpakdi.