Pour la première fois après une hausse durant cette dernière décennie, les investissements directs étrangers ( IDE) ont baissé de 19% en 2009 en Afrique avec un montant global de 59 milliards de dollars. C'est ce qu'a indiqué jeudi dernier le rapport annuel de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED)Parallèlement, les flux mondiaux d'investissements directs étrangers ont légèrement repris au premier semestre 2010, après avoir sévèrement dévissé en 2009, détaille le rapport. En 2010, les flux d'investissements directs étrangers (IDE), qui avaient repris des forces fin 2009, devraient dépasser 1 200 milliards de dollars, contre 1 114 milliards de dollars l'an dernier, d'après les prévisions de la CNUCED. Lors de la présentation du rapport, le secrétaire général de l'organisme onusien, Supachai Panitchpakdi a relevé que «ces perspectives à court terme sont d'un optimisme modéré». L'amélioration progressive de la conjoncture macroéconomique et le retour au vert des entreprises et des valorisations boursières observées en 2010 devraient se poursuivre au cours des prochaines années, procurant un regain d´optimisme aux investisseurs, selon les experts qui tablent sur une croissance mondiale de 3% pour 2010. Néanmoins, ces prévisions pourraient être revues à la baisse en raison de la fragilité de la reprise économique mondiale, des effets incertains des réformes de régulation financière, des déséquilibres macroéconomiques structurels et de la volatilité des marchés boursiers et de change, relèvent-ils. La CNUCED prévoit à moyen terme un renforcement des flux d'IDE. Ces derniers devraient se situer dans une fourchette de 1 300 à 1 500 milliards de dollars pour 2011 et de 1 600 à2 000 milliards de dollars pour 2012, des niveaux encore inférieurs au pic d'avant-crise, en 2007 (2 100 milliards de dollars).