Le président de la Fédération internationale de football (FIFA) Joseph S. Blatter n'a pas exclu jeudi la possibilité de reléguer une équipe en cas de comportement raciste de ses supporters. "Dans ce cas, le football est victime de la société. La discrimination et le racisme y sont omniprésents. Le monde du football ne peut pas être tenu pour responsable d'un mal qui concerne l'ensemble de la société. Qu'il s'agisse de problèmes personnels, professionnels ou politiques, on ne résout jamais rien en prenant la fuite. Comme je l'ai déjà dit, je comprends et je soutiens l'action de Boateng. Il a envoyé un signal fort." a déclaré Blatter dans un entretien au site de la FIFA. "A nous maintenant de prendre les bonnes mesures. Selon moi, nous devrions demander aux associations nationales et aux confédérations, particulièrement aux commissions de discipline, de se montrer très fermes sur le sujet. Les pénalités financières ne suffisent pas. Il reste la possibilité de condamner un club à jouer à huis clos mais je crois que la meilleure solution reste la déduction de points et la relégation. En effet, je pense que les clubs sont responsables de leurs supporters", a-t-il affirmé. Le 3 janvier dernier, le milieu du terrain ghanéen de l'AC Milan Kevin Prince Boateng, excédé par les cris racistes des supporters de l'équipe de Pro Patria (4e division), a quitté le terrain, provoquant l'interruption du match amical. "C'est une honte qu'il arrive encore des choses pareilles" avait réagi le joueur de l'AC Milan sur son compte twitter.