Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, qui représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au Forum économique mondial (WEF) de Davos a participé aux deux panels consacrés, respectivement, a la crise du Mali et ses implications régionales et humanitaires et aux impacts géopolitiques du printemps arabe, a déclaré vendredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani. M. Medelci a, dans son intervention lors de la session traitant de la crise malienne et à laquelle participait le président de la Guinée, Alpha Condé, notamment rappelé qu'a travers l'adoption de trois résolutions successives par le Conseil de sécurité, la communauté internationale s'est fixée trois objectifs : la nécessité de restaurer l'intégrité territoriale au Mali, la lutte contre le terrorisme, les narcotrafiquants et la recherche d'une solution politique qui relève de la responsabilité des autorités maliennes. Ont également pris part à cette rencontre l'économiste et écrivain Jacques Attali ainsi que des dirigeants d'organisations internationales. Selon M. Belani, M. Medelci a souligné que la position de l'Algérie s'inscrit dans cette approche globale et que tout en tenant compte de l'impératif sécuritaire en raison de la situation prévalant sur le terrain, il n'en reste pas moins que la sortie de crise pour assurer la stabilité durable et définitive de ce pays voisin est liée a deux éléments, à savoir le dialogue politique avec les représentants qualifies des populations du nord et la nécessaire prise en charge de la problématique du développement de cette région déshéritée. S'agissant de la dimension humanitaire, le ministre a rappelé que la résolution 2085 du conseil de sécurité insiste sur le respect du droit international humanitaire, des droits de l'homme et du droit des réfugiés dans le cadre des opérations militaires qui seraient menées dans le nord du Mali, a ajouté le porte-parole du ministère. En outre, M. Medelci qui a pris part à la rencontre portant sur le futur de la Syrie, a participé à la session consacrée aux impacts géopolitiques du printemps arabe, animée par l'ancien secrétaire général de l'ONU, Koffi Annan et avec la participation notamment des Premier ministres de Libye, d'Egypte, de Palestine et du Liban. Dans ce contexte, il a rappelé les "éléments fondamentaux" de la doctrine algérienne, à savoir "la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats et le respect des choix souverains des peuples", a indiqué M. Belani. Le ministre a également appelé la communauté internationale à se mobiliser davantage pour "soutenir les pays arabes ayant connu de profondes transformations systémiques dans leurs efforts portant sur l'impératif de stabilisation du front intérieur", en termes de sécurité et de relance économique pour répondre aux attentes et aux pressions sociales. Par ailleurs, en marge du forum, M. Medelci a eu des entretiens avec de nombreux responsables, dont le Premier ministre libyen, Ali Ben Zedan, le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, le ministre norvégien des Affaires étrangers, Espen Barth Eide, et le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu. Il a également rencontré l'ambassadeur représentant permanent des USA auprès des Nations Unies, Susan Rice, la secrétaire générale adjointe des Nations unies chargée des Affaires humanitaires, coordonnatrice des secours d'urgence, Valerie Amos, la présidente d'honneur et le président en exercice de l'agence japonaise pour la coopération internationale (JICA), Sadako Ogata et Akihito Tanaka.