Les combats à Gao, la plus grande ville du nord du Mali, ont fait 25 morts ce week-end dans les rangs des terroristes, a indiqué lundi soir le porte-parole de l'état-major des armées françaises. Au cours des combats à Gao, ville située à 1.200 au nord-est de la capitale malienne Bamako, les forces spéciales françaises ont eu des "accrochages brefs mais intenses avec des terroristes" en prenant le contrôle du pont sur le Niger au sud de la ville, a déclaré le colonel Thierry Burkhard lors d'un point-presse. "Quinze terroristes ont été neutralisés" (sont morts, ndlr)", a précisé le porte-parole, ajoutant qu'"un peu plus tard, au nord de la ville dans la nuit de samedi à dimanche, "deux pick-up ont été détruits et dix terroristes neutralisés". Le colonel Burkhard a décrit la "limite avant" (vers le nord, ndlr) du dispositif militaire français avec, a-t-il dit, "des unités françaises qui ont entamé avec les unités maliennes le contrôle de la ville de Tombouctou", accompagnés d'"autorités" civiles de la ville. Les armées malienne et française ont réussi lundi après-midi à reprendre le contrôle total d'une autre ville du nord malien, la ville stratégique de Tombouctou, tombée aux mains de groupes terroristes en avril dernier, avait déclaré auparavant un colonel de l'armée malienne. L'opération sur Tombouctou survient deux jours après la prise, lors d'un offensif éclair, de Gao, un des bastions des terroristes, à 1.200 km au nord-est de Bamako. Après Gao et Tombouctou, l'armée malienne appuyée par les soldats français se tourne vers Kidal, la troisième grande ville du nord du Mali et fief du groupe terroriste "Ansar Dine". Le colonel de l'armée malienne avait annoncé l'arrivée lundi de 800 militaires tchadiens à Gao pour "renforcer le dispositif sécuritaire et préparer l'offensive sur Kidal" où les frappes aériennes se poursuivent.