Le calme régnait dimanche au Caire, notamment autour du palais présidentiel après des heurts nocturnes entre les forces de sécurité et des manifestants. Dans la nuit, des forces de police sont intervenues près du palais à coup de gaz lacrymogènes lorsque des protestataires ont tenté de forcer l'une des entrées du bâtiment, selon des sources locales. Un peut plus tôt, le palais présidentiel était la cible de jets de pierres, des cocktails Molotov et des feux d'artifice par des jeunes manifestants. Ce nouveau rassemblement intervient après une nuit de violents affrontements entre policiers et manifestants, qui se sont soldés par la mort d'un jeune de 23 ans, faisant également des dizaines de blessés. La Garde républicaine, déployée à l'intérieur du palais présidentiel, n'est pas intervenue contre les manifestants, selon les médias. "Nous ne répondons plus aux provocations de certains manifestants devant le palais", a déclaré son commandant, le général Mohamed Ahmed Zaki, dans une déclaration publiée par l'agence de presse Mena. Une vidéo montrant un homme nu battu par des policiers anti-émeutes lors des manifestations de vendredi devant le palais présidentiel a provoqué des appels de l'opposition à la démission du ministre de l'Intérieur Mohamed Ibrahim, qui a annoncé l'ouverture d'une enquête. Samedi, la principale coalition de l'opposition égyptienne, le Front du salut national (FSN), s'est associée aux "appels du peuple" au départ du président Mohamed Morsi et demandé que les auteurs des "crimes" commis lors des manifestations soient traduits en justice, selon un communiqué de l'opposition.