La 3e réunion ministérielle du Groupe de soutien et de suivi au Mali doit discuter, mardi à Bruxelles, notamment des moyens d'assurer le retour à la stabilité dans ce pays et étudier la reprise de l'aide publique. Cette réunion se tient sous la co-présidence de l'Union africaine (UA), des Nations unies et de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), avec la participation des pays voisins du Mali et d'autres pays de la région. Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, prend part à la réunion. La réunion va aborder le processus politique et les préparatifs des élections, à la lumière de la feuille de route de transition qui vient d'être adoptée par le Mali, ainsi que l'assistance humanitaire et les besoins de stabilisation. L'UA avait annoncé que le Groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali devait évaluer les efforts visant la reconquête du nord du pays et la restauration de l'autorité de l'Etat. De hauts responsables de l'UA, de la CEDEAO, de l'ONU et de l'Union européenne (UE) rencontrent dans la capitale belge la délégation malienne dirigée par le ministre des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly, a-t-on fait savoir à Bruxelles. La réunion de Bruxelles qui se tient dans un contexte marqué par des "développements importants et rapides", aussi bien sur le plan politique que militaire, vise essentiellement à renforcer la mobilisation de la communauté internationale en faveur du Mali, dans le prolongement de la conférence des donateurs, tenue le 29 janvier dernier à Addis-Abeba. Elle sera également l'occasion de passer en revue les efforts en cours, en vue de la mise en œuvre de la feuille de route de la transition dans ses dimensions relatives à la restauration de l'ordre constitutionnel et au lancement du dialogue national. Le Groupe de soutien au Mali doit aussi discuter des moyens d'assurer le retour à la stabilité après les opérations militaires et aussi étudier la reprise de l'aide publique au Mali. A elle seule, l'UE pourrait débloquer 250 millions d'euros. La communauté internationale va aussi "proposer son aide à l'organisation des élections" promises par le président malien par intérim Dioncounda Traoré d'ici au 31 juillet 2013. "C'est un calendrier ambitieux", a souligné un responsable européen. La France, engagée militairement aux côtés des forces maliennes dans la lutte contre les groupes terroristes auteurs de violences dans le nord du Mali, a déjà annoncé la reprise progressive de l'aide publique au développement, gelée depuis le coup d'Etat militaire du 22 mars 2012 qui avait conduit à la prise de contrôle par les terroristes du nord malien. Le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) a aussi annoncé mardi la reprise de la distribution de rations alimentaires dans le nord du pays, afin d'apporter une assistance alimentaire pour un mois à environ 35.000 personnes. La rencontre intervient sur fond des derniers développements sur le terrain et après la conférence des donateurs en faveur de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), organisée conjointement par l'UA et la CEDEAO à Addis-Abeba le 29 janvier. Les participants devraient aussi examiner la situation dans la région du Sahel, afin de coordonner les efforts pour relever les défis auxquels la région est confrontée au niveau de l'économie, de l'environnement et de la sécurité. Le Groupe de soutien et de suivi a été mis en place par le Conseil de paix et de sécurité de l'UA le 20 mars 2012 à Bamako, capitale malienne, avec comme objectif de faciliter l'action internationale coordonnée sur la crise malienne. Les deux dernières réunions du groupe avaient été tenues à Abidjan le 7 juin 2012 et à Bamako le 19 octobre 2012.