Au moins 33 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées vendredi dans une vague d'attentats à la voiture piégée dans le nord et le sud de la capitale irakienne Baghdad, selon les services de sécurité et des sources médicales. A Kazimiya, un quartier du nord de Baghdad, deux voitures piégées ont explosé à quelques minutes d'intervalle à proximité du marché aux oiseaux, faisant au moins 17 morts et 45 blessés, selon les services de sécurité et des sources médicales. Ce marché est bondé les vendredis, jour de repos en Irak. Les véhicules ont explosé sur le parking attenant au marché. Une dizaine de voitures ont été détruites par les détonations. Des flaques de sang, du verre et des morceaux de métal jonchaient le sol sur plusieurs dizaines de mètres, selon des médias. Au sud de la capitale, dans la province de Babylone, deux voitures piégées ont explosé dans la ville de Shomali, tuant 14 personnes et en blessant 49 autres, selon des sources de sécurité et médicale. Enfin, dans les environs de la ville de Kerbala, au sud de Baghdad, un autre attentat à la voiture piégée a tué deux personnes. Les attaques n'ont pas été revendiquées mais les éléments d'Al-Qaïda en Irak, visent régulièrement les forces de sécurité. Les violences, bien qu'elles aient largement baissé depuis le conflit confessionnel de 2006-2008, restent toujours très présentes en Irak. Ces dernières semaines, elles ont accru les tensions dans le pays en proie à une grave crise politique sur fond d'appels à la démission du Premier ministre, lancés par les manifestants dans plusieurs régions du pays. Vendredi, des dizaines de milliers de manifestants ont une nouvelle fois battu le pavé à Mossoul (nord), Samarra ou encore Ramadi, le chef-lieu de la province d'Anbar, à l'ouest de Baghdad. Rassemblés sur une portion d'autoroute à l'ouest de Ramadi, les protestataires ont lancé des slogans comparant Nouri al-Maliki au président syrien Bachar al-Assad et réclamé "la chute du régime".