En dépit d'une production halieutique de plus de 11.000 tonnes, en 2012, les cours du poisson n'ont cessé de connaître parallèlement une hausse persistante dans la wilaya de Boumerdès. "Avec une capture de plus de 11.000 tonnes de poissons (toutes espèces confondues) en 2012, la wilaya a réalisé une hausse de 10 % comparativement à l'année 2011, siège d'une production globale de 10.000 tonnes", a-t-on indiqué auprès de la direction de la Pêche et des Ressources halieutiques. Le plus gros de cette prise a été enregistré en septembre dernier, un mois très prolifique où les captures ont dépassé les 2.000 tonnes, avec une moyenne quotidienne "record" de 70 à 90 tonnes, est-il ajouté. Le mois de juin 2012 a connu une prise de plus de 1 500 tonnes, au même titre que le mois de mai, où les pêcheurs de la wilaya ont pêché 950 tonnes, a-t-on précisé de même source. Un taux de 90 % des captures est représenté par le poisson bleu, notamment la sardine, connue pour être l'apanage des ports de pêche de Zemmouri El-Bahri et Dellys. Cette amélioration de la production n'a pas eu cependant d'effet sur la baisse des prix du poisson sur les marchés locaux, où les cours de la sardine, poisson populaire par excellence, entre autres, n'ont pas baissé en-dessous de la barre des 300 da/kg, tout au long de l'année 2012. Ils avaient même atteint des pics de 550 da le kg à certaines périodes. A l'origine de cette amélioration, les responsables de la direction de la Pêche ont souligné le "climat propice des derniers mois de 2012, qui a encouragé les marins pêcheurs à intensifier leurs sorties en mer, parallèlement à la bonne exploitation des moyens de pêche à leur disposition". En outre, la direction du secteur n'a enregistré "aucune transgression à la période de repos biologique des poissons, fixée du 1er mai au 31 aout", a-t-on fait savoir de même source. Plus de 4 000 professionnels de la mer activent sur le littoral de la wilaya de Boumerdès, long de 90 km et parsemé de 9 plages d'échouage et de 3 ports principaux, ceux de Dellys, Zemmouri et Cap Djinet, en l'occurrence. Ces derniers sont dotés d'une capacité d'accueil globale estimée à 400 embarcations, selon les données fournies par la direction de la pêche.