"Nous sommes d'accord qu'un nouveau gouvernement doit être formé en un court laps de temps, ne dépassant pas la fin de cette semaine", a déclaré le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, à l'issue de la rencontre qu'il a eu, mercredi au palais de Carthage, avec le président de la République provisoire, Moncef Marzouki. La situation actuelle du pays exige un gouvernement de coalition avec une large participation des partis et des compétences, a-t-il dit, ajoutant que les noms des candidats à la présidence de ce gouvernement ne sont pas encore déterminés mais que les discussions se poursuivent avec le chef du gouvernement démissionnaire, Hamadi Jebali. Pour sa part, le porte-parole officiel de la présidence tunisienne, Adnane Monsar, a fait savoir lors d'un point de presse que M. Marzouki a entamé des concertations sur cette question avec plusieurs partis, en particulier ceux représentés à l'Assemblée nationale constituante (ANC). M. Monsar a souligné que la décision revient au parti ayant une majorité relative au sein de l'ANC et que les deux autres partis de la Troïka ne sont pas concernés. "Le problème qui se pose actuellement en Tunisie est politique et non pas juridique et doit être résolu sur la base d'un consensus politique", a-t-il soutenu, démentant que le parti Ennahdha ait fait part de sa disposition à céder les ministères de souveraineté. Le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali a démissionné mardi après l'échec de sa tentative de former un gouvernement technocrate pour sortir le pays de la crise politique qu'il traverse.