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La Tunisie retient son souffle
Manifestation d'Ennahda et annonce du résultat de l'initiative de Jebali aujourd'hui
Publié dans La Tribune le 15 - 02 - 2013

La crise politique tunisienne connaîtra-t-elle son épilogue aujourd'hui ?
Les Tunisiens réussiront-ils à dépasser leurs clivages partisans pour former un gouvernement d'union nationale ? La grande manifestation à laquelle a appelé le parti d'Ennahda de Rached Ghannouchi réussira-t-elle à allier beaucoup de monde contre le gouvernement de technocrates que veut former le Premier ministre Hamadi Jebali ? Ce dernier a-t-il réussi ou échoué à convaincre la classe politique tunisienne de la nécessité d'un gouvernement apolitique ? Ce sont les réponses à toutes ces questions que l'on connaîtra aujourd'hui.
Ce samedi sera incontestablement une journée décisive dans la vie politique tunisienne. Dix jours après l'assassinat politique de l'opposant Chokri Belaïd et les dissensions apparues au grand jour au sommet de l'Etat, jamais les Tunisiens n'ont montré autant de divergences. Des divergences que cristallise, à lui seul, le parti majoritaire à l'Assemblée nationale constituante (ANC). Ennahda grand vainqueur des élections du 23 octobre ne veut pas entendre parler de gouvernement de technocrates. Rached Ghannouchi, son leader charismatique, a tout de même, accepté un gouvernement où l'on compterait aussi bien des technocrates que des politiques. Face à lui se dresse le Premier ministre pourtant issu du même parti. Hamadi Jebali, tente depuis le 6 février de former un gouvernement apolitique qui pourrait absorber les tensions politiques dans le pays. Au secours de M. Jebali, arrive inopinément le vice-président du parti, Abdelfetah Mourou.
Ce dernier, en affirmant avoir susurré l'idée du gouvernement apolitique auPremier ministre, fait endosser la responsabilité des
divisions du parti à Ghannouchi. Dans un entretien accordé au magazine français Marianne jeudi, Mourou, soutient que «Rached Ghannouchi doit quitter Ennahda ! Il mène le parti et le pays au désastre!». Il a ajouté que «Rached Ghannouchi et sa direction sont en train de faire de notre parti une affaire familiale. Qu'il soit contrôlé par des gens qui ne s'ouvrent pas à la réalité et à la modernité est une catastrophe».Le dirigeant islamiste a affirmé que «la place d'Ennahda est dans l'opposition et elle y restera pendant 20 ans. C'est ce que je prédis, moi son fondateur et son vice-président. Le peuple tunisien ne veut plus d'Ennahda. Il faut que le temps passe et qu'on oublie ses fautes. Il faut qu'une nouvelle génération apprenne à concilier l'islamité et la modernité. Parce que le problème de la Tunisie ne se situe pas entre les islamistes et les laïcs.
La clé, c'est la modernité.» Mourou signe-t-il ainsi l'arrêt de mort politique de Ghannouchi ? Rien n'est moins sûr.
Les débats sur la crise hier, à l'ANC ont clairement souligné que les députés du parti étaient acquis au président Ghannouchi.
La manifestation d'aujourd'hui sera l'indice assuré sur l'adhésion de la base militante à quelle tendance.
A la veille du débat sur la situation en Tunisie, Ennahda et trois autres formations politiques, ont insisté sur un cabinet composé de personnalités politiques, s'inscrivant clairement contre l'idée de Jebali d'un gouvernement de technocrates. «La situation actuelle nécessite un cabinet de coalition ouvert sur des personnalités politiques et indépendantes», ont affirmé les quatre mouvements dans la nuit de mercredi à jeudi. Leur communiqué a été publié à l'issue d'une réunion des responsables d'Ennahda, du Congrès pour la République (CPR, laïc) du président Moncef Marzouki, du mouvement Wafa (laïc) et du bloc parlementaire Liberté et dignité (islamistes indépendants) qui détiennent la majorité absolue à l'ANC. A l'inverse, le Premier ministre a été soutenu par le parti Ettakatol du président de l'ANC, Mustapha Ben Jaafar, membre de la coalition au pouvoir, par des opposants laïcs, l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), le puissant syndicat des travailleurs tunisiens, et le patronat.
Le président Moncef Marzouki observe, en revanche, un silence religieux. Il a toutefois, confié au journal français Le Figaro : «Le pays n'est ni à feu ni à sang! Il n'y a pas un seul mort, pas un seul blessé, je touche du bois. Le pays est resté calme dans l'ensemble [...]. Nous avons absorbé le choc», a-t-il ajouté. La Tunisie saura-t-elle surpasser ce blocage total ? Les premiers éléments de réponse seront connus aujourd'hui.
G. H.


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