Le nombre des terroristes tués dans le nord du Mali depuis lundi par les forces de l'armée française s'est alourdi à trente, a annoncé jeudi l'état-major français. Mercredi, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian avait parlé de 25 morts chez les rangs adverses. L'opération, baptisée "Panthère 4", "se poursuit, continue à progresser", et consiste à "fouiller la zone", située à une cinquantaine de kilomètres au sud de la localité de Tessalit, a précisé le porte-parole de l'état-major, le colonel Thierry Burkhard, lors du point de presse hebdomadaire de la Défense. "Ce n'est pas uniquement une progression, il s'agit aussi de fouiller cette zone assez propice au fait que les gens puissent se cacher. Il faut donc éviter de dépasser les positions terroristes et avoir les gens dans le dos, c'est donc une fouille assez minutieuse", a-t-il souligné. "On estime qu'une vingtaine de terroristes ont été neutralisés sur le lieu du premier accrochage", mardi, au cours duquel est mort le légionnaire Harold Vormezeele. Et mercredi, un peu plus à l'est, "un peu moins d'une dizaine de terroristes" l'ont été à leur tour, a expliqué Thierry Burkhard, ce qui porte le bilan humain côté terroristes à une trentaine de morts. Plusieurs dépôts de munitions ont également été détruits, selon l'état-major. Des caches d'armes ont été découvertes et plusieurs véhicules lance-roquettes récupérés, toujours selon les militaires français. Une "dizaine d'objectifs" ont été détruits grâce à des frappes aériennes, essentiellement réalisées par les avions de chasse mais aussi quelques-uns par les hélicoptères, selon le colonel Burkhard. Ces "objectifs" se trouvaient essentiellement dans la région de l'Adrar des Ifoghas mais aussi dans la région de Bourem. Ce sont "pour moitié" des sites logistiques qui ont été détruits, mais aussi "un véhicule blindé de reconnaissance et quatre pick-up", a-t-il précisé.