Les combats entre deux factions rivales de la rébellion congolaise du M23 dans le Nord-Kivu, ont pris fin vendredi, a-t-on indiqué de sources rebelles et militaires. Ces combats, qui avaient éclaté jeudi, se sont déroulés dans la région du Rutshuru, à une trentaine de kilomètres au nord de la capitale provinciale Goma. Ils auraient fait une trentaine de victimes, selon une source militaire occidentale, qui n'a pas pu être confirmée dans l'immédiat. Les affrontements opposaient les partisans de Jean-Marie Runiga, l'ancien chef politique du M23, récemment destitué de son poste, et les fidèles de Sultani Makenga, commandant militaire du groupe rebelle. Ils ont été qualifiés par un officier rebelle de "violents", notamment dans la zone de Kibumba. Selon des sources occidentales, les deux groupes, après avoir concentré leurs hommes sur des positions qu'ils occupaient ensemble depuis plusieurs mois, ont commencé à se battre jeudi matin après une offensive de Makenga. Dans la nuit de jeudi à vendredi, Runiga a lancé une contre-offensive, les deux parties maintenant leurs positions. Les forces de Sultani Makenga sont regroupées à Bunagana, sur la frontière ougandaise, alors que celles de Runiga stationnent à Kibumba, prés de Goma. Des partisans du général rebelle Bosco Ntaganda, recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre, se sont joints aux forces de Runiga. La rivalité entre Sultani Makenga et Jean-Marie Runiga, déjà ancienne, s'est accentuée avec la signature le 24 février d'un accord-cadre à Addis Abeba entre onze pays pour le rétablissement de la paix dans la région. Runiga aurait, selon plusieurs sources militaires, souhaité reprendre l'offensive armée alors que Makenga prône une stabilisation. Des premiers affrontements en début de semaine avaient fait une dizaine de morts quand le convoi de Makenga avait été attaqué.