La production cinématographique algérienne a été distinguée, samedi soir à Ouagadougou, de cinq prix différents lors de la cérémonie de remise des prix du 23e Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco). Alors que l'Etalon d'or de Yennenga, la distinction la plus courue du Fespaco est revenu au Franco-sénégalais Alain Gomis pour son film "'Aujourd'hui" (Tey), "Yema" de la réalisatrice algérienne Djamila Sahraoui, a reçu l'Etalon d'argent de Yennenga récompensant le second meilleur long métrage de fiction du 23e Fespaco. Réalisé 2012, "Yema" met en scène l'histoire de Ouardia, interprétée par la cinéaste, une mère qui tente de reprendre une vie normale dans une maison isolée dans la campagne après la mort de son fils Tarik, un militaire probablement tué par son frère Ali, dirigeant d'un maquis islamiste. Le film met l'accent sur la souffrance de cette mère qui, pour surmonter ses peines, s'occupe de son jardin et d'un petit garçon, orphelin à sa naissance. Outre le Yennenga d'argent, Djamila Sahraoui a reçu le Prix de la meilleure image et la mention spéciale du jury pour le même "Yema". Concourant dans la même catégorie, la fiction historique "Zabana !" de Said Ould Khelifa, a obtenu le Prix du meilleur décor et celui de la meilleure musique. L'Etalon d'or de Yennenga a été disputé au 23 Fespaco par 20 films, dont "Yema", "El Taib" (Le repenti) de Merzak Allouache et "Zabana !", en provenance de 14 pays. Outre l'or et l'argent, l'Etalon de bronze de Yennenga a été attribué à Moussa Touré pour "La pirogue", un film qui a reçu le Tanit d'or aux 24èmes Journées cinématographiques de Carthage (Jcc2012). Une centaine d'œuvres cinématographiques de 35 pays africains étaient en compétition officielle du 23e Fespaco, clos samedi après 8 jours de compétition. Outre les 20 longs-métrages de fiction en lice, 20 courts-métrages, 17 documentaires, 17 œuvres en vidéo-numérique, 8 séries télévisuelles, 6 films de la diaspora et 13 films des écoles africaines de cinéma, ont concouru dans six autres catégories.