Le conclave des cardinaux pour l'élection du nouveau Pape débutera la semaine prochaine, et les 115 cardinaux électeurs sont tous présents au Vatican, a déclaré vendredi le père Federico Lombardi, dans une conférence de presse. "Si vous me demandez quand probablement commencera le conclave, je vous réponds : au début de la semaine prochaine, lundi, mardi, mercredi", a précisé le conférencier, annonçant une nouvelle et probablement la derrière congrégation des cardinaux pour samedi. "Je ne crois pas que les cardinaux décident de commencer samedi ou dimanche"", a-t-il dit, précisant qu'"à partir du moment où tous les cardinaux électeurs sont présents (115), le collège des cardinaux peut établir la date du Conclave, même avant les 15 jours à compter du début de la sede vacante (vacance du siège), et il est vraisemblable que cela sera annoncé aujourd'hui (vendredi)". Evoquant les sujets abordés lors de la 7ème congrégation de vendredi, le père Lombardi a indiqué qu'"en ce vendredi 8 mars, le thème de la place de la femme dans l'Eglise s'est imposé, avec aussi des échanges sur le dialogue inter-religieux, la bioéthique et la miséricorde". Par ailleurs, si les candidats italiens sont donnés favoris, à cette élection, la victoire d'un candidat africain et latino-américain, n'est pas également exclue. La veille, le président de l'association de la communauté arabe en Italie, Fouad Aouda, a plaidé pour l'élection du Pape d'origine arabe. "L'élection d'un nouveau Pape d'origine arabe rassemblerait deux mondes qui sont encore éloignés, et contribuerait ainsi à la relance du dialogue entre le christianisme et l'islam", a souligné le président de l'association de la communauté arabe en Italie, en citant le Cardinal Bechara Boutros Rai, patriarche d'Antioche des maronites (Liban) qui se trouve à Rome pour le prochain conclave. Fouad Aouda, qui enseigne à l'université de Rome, la Sapianza, a estimé que l'élection du Cardinal Rai "constituerait un pont entre deux cultures et deux civilisations" et serait "un facteur unificateur contribuant au rapprochement de deux mondes apparemment éloignés les uns des autres". L'universitaire a estimé qu'un nouveau Pape d'origine arabe "aidera à briser le mur de méfiance qui s'exprime parfois envers l'islam", ajoutant que "la position de la communauté arabe en Italie, à ce sujet, a reçu beaucoup de soutien, sur les réseaux sociaux d'internautes".