Le Secrétaire général adjoint de l'ONU aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a indiqué vendredi que les Casques bleus enlevés dans le Golan syrien, il y a deux jours, étaient tous ''sains et saufs, mais demeuraient captifs'', ajoutant que l'ONU œuvrait à leur libération dans les meilleurs délais. ‘‘Nos 21 Casques bleus sont détenus dans le village d'Al Jamla. Manifestement, ils sont sains et saufs et détenus dans quatre ou cinq lieux distincts, dans les sous-sols de maisons'', a précisé aux journalistes M. Ladsous, à la sortie de consultations du Conseil de sécurité. ‘‘A compter d'aujourd'hui, il y a peut-être un espoir, mais je dois me montrer extrêmement prudent parce que ce n'est pas encore acquis d'un cessez-le-feu de quelques heures qui permettrait la libération des captifs'', a ajouté M. Ladsous. Il a souligné que ‘‘si le cessez-le-feu devait intervenir, il y avait de fortes chances pour qu'aucune action de représailles par les forces armées syriennes ne soit lancée contre le village et sa population civile''. Selon lui, ‘‘ce village a été particulièrement touché par les bombardements soutenus des forces armées syriennes. Bien entendu, nous travaillons 24h/24 dans la zone de déploiement, avec des gens de la région, et ici, au Secrétariat, pour obtenir leur libération dans de bonnes conditions, aussi vite que possible''. Mercredi dernier, des éléments armés de l'opposition syrienne ont enlevé un groupe de Casque bleus de la Force des Nations unies chargée d'observer le dégagement (FNUOD), qui surveille l'application de l'accord conclu entre Israël et la Syrie en 1973. A la lumière de la détérioration des conditions de sécurité, la FNUOD a évacué deux positions particulièrement exposées aux échanges de tirs, la manière dont la mission peut s'acquitter de son mandat étant actuellement réexaminée. A ce sujet, le Représentant permanent de la Russie, Vitaly Churkin, qui préside la Conseil de sécurité au mois de mars, a indiqué que les activités de la FNUOD ont été largement perturbées et certains pays pourvoyeurs de troupes ont retiré leurs contingents. ‘‘Le Conseil a exprimé son soutien vigoureux aux efforts des Nations unies pour que le personnel de la FNUOD soit libéré le plus rapidement possible'', a-t-il ajouté.