La relance de la filière de la tomate industrielle nécessite une mécanisation, l'extension des superficies en irrigué et la réduction des importations de tomates, ont soutenu mercredi à Annaba les participants à une rencontre technique consacrée à la présentation du système "Cluster d'innovation" dans cette filière. Organisée par le ministère de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, cette rencontre qui a réuni des intervenants dans la filière de la tomate des wilaya d'Annaba, de Skikda, d'El Tarf et de Guelma, ainsi que des représentants de la coopération allemande au développement en Algérie (GIZ), a permis d'expliquer les modalités de création d'un cluster d'innovation dans la perspective de promouvoir cette filière et de renforcer sa compétitivité, a fait savoir le directeur général de la PME au ministère, Amouri Brahiti. Ce cluster qui s'apparente à un réseau propre à une concentration géographique d'entreprises (fournisseurs, prestataires de services, industriels et institutions associées), présente des avantages multiples tels que l'évaluation des capacités d'investissement, a précisé ce responsable, estimant que la cohésion du tissu industriel constitue la clé de la compétitivité, de la croissance et de la création d'emplois. L'introduction de la mécanisation dans la filière de la tomate industrielle est susceptible de réduire les pertes de récolte de tomate qui sont dues, surtout, à l'absence de main d'œuvre, ont soutenu des producteurs, suggérant l'extension des pépinières et des superficies de tomates en irrigué. La région d'Annaba a produit durant l'année 2000, plus de 100.000 tonnes de tomate industrielle pour descendre en 2012 à 45.000 tonnes, a-t-on recueilli lors des débats. Cette wilaya compte 19 unités de transformation de tomate qui tournent à 30 pour cent de leur capacité théorique estimée à 19.500 tonnes par jour, selon les professionnels de la filière.