Le président de la Société algérienne de dermatologie pédiatrique (SADP), le Pr. Bakar Bouadjar, a appelé vendredi à ouvrir des centres pour la prise en charge des patients atteints de dermatite atopique à l'instar des centres pour diabétiques. La dermatite atopique touche entre 5 et 7 % de la population en Algérie, d'où la nécessité d'ouvrir des centres pour la prise en charge de cette maladie, a souligné le Pr. Bouadjar en marge du 7e congrès franco-maghrébin de dermatologie pédiatrique. Ces centres pourront accompagner les parents d'enfants atteints de dermatite atopique afin de leur apprendre à vivre avec cette maladie. La prévalence de la dermatite atopique chez l'enfant en Algérie (5-7%) est "très élevée" même si elle reste inférieure à celle (21%) enregistrée dans les sociétés industrialisées, a estimé le Pr. Bouadjar, chef de service de dermatologie pédiatrique au Centre hospitalo-universitaire (CHU) Lamine Debaghine de Bab El-Oued (ex Maillot). Le spécialiste a imputé la hausse de la prévalence de cette maladie à l'excès d'hygiène et à la perte de stimulation du système immunitaire à une phase précoce du développement. La dermatite atopique est une maladie de la peau se développant chez l'enfant à partir de trois mois et pouvant évoluer dans certains cas en asthme ou en rhinite allergique, a-t-il expliqué. Cette maladie doit être prise en charge par une équipe pluridisciplinaire, a souligné le Pr. Bouadjar qui a appelé à sensibiliser les parents à la nécessité d'isoler le malade dans une chambre à part et de l'éloigner de tous les facteurs environnementaux favorisant les allergies. Par ailleurs, les médicaments pour le traitement de cette maladie sont disponibles sur le marché, mais pas à la portée de tous les citoyens, sachant que beaucoup ne sont pas remboursés par la CNAS, a indiqué le Pr. Badreddine Benbakhti, membre de la SADP. Le spécialiste a appelé à créer des associations des patients atteints d'affections de la peau comme la dermatite atopique, l'acné et le psoriasis, pour accompagner les malades et transmettre leurs préoccupations aux pouvoirs publics.