Des affrontements armés ont opposé mardi forces de sécurité tunisiennes appuyées par la Garde nationale (gendarmerie) et un groupe de 6 terroristes, dans la localité de Tajerouine (gouvernorat d'El Kef) à 170 km à l'ouest de Tunis, selon une source sécuritaire tunisienne. D'importants renforts ont été envoyés dans la région qui a été rapidement encerclée pour arrêter la groupe terroriste appartenant au mouvement salafiste radical, précise la source. La veille, les forces spéciales de lutte antiterroriste ont mis hors d'état de nuire un terroriste poursuivi depuis plusieurs mois pour son implication dans les événements survenus dans les montagnes de Kasserine. Par ailleurs, le forces de sécurité avaient mené durant la semaine écoulée, des opérations de ratissage dans les zones montagneuses d'El Kef en raisonde la présence présumée de groupuscules terroristes, avec la collaboration de l'armée, de la sécurité et de la Garde nationale, faisant usage d'armes lourdes. Face à la crise qui sévit en Tunisie, le président tunisien Mohamed Moncef Marzouki, avait prolongé au début du mois de mars l'état d'urgence en vigueur en Tunisie jusqu'au 3 juin 2013. Plusieurs régions de la Tunisie ont vécu de graves tensions ponctuées d'opérations de démantèlement de réseaux de terroristes et d'arrestation de bandes armées, alors que des unités de combat se sont positionnées autour d'infrastructures de pétrole et de gaz au sud de la Tunisie, pour prévenir toute attaque terroriste. Auparavant, l'armée tunisienne s'est déployée le long de la bande frontalière avec la Libye après avoir découvert des armes de guerre, du matériel militaire et des explosifs dans plusieurs régions du pays provenant de Libye. Au vu de cette situation, les milieux politiques en Tunisie ont mis en garde contre la recrudescence de la violence et la hausse des activités terroristes, notamment le trafic d'armes et le recrutement de jeunes se réclamant du courant salafiste. L'ensemble des composantes de la société civile n'a pas manqué également d'exprimer ses "inquiétudes" de voir se développer les foyers terroristes à travers la Tunisie à la lumière de l'escalade des activités des groupes armés, notamment après la "révolution des jasmins", exploitant les tensions que vit le pays pour faire usage des armes stockées en Tunisie depuis le renversement du régime du colonel Gueddafi.