Les forces de l'ordre tunisiennes ont perdu la trace d'un groupe armé responsable d'une attaque qui a coûté la vie lundi, dans l'ouest de la Tunisie, à un gendarme, a indiqué mercredi une source de sécurité. "Les opérations de ratissage se sont déplacées dans le Mont Chaambi sur la foi d'informations non confirmées de gardes forestiers sur la présence d'hommes armés" dans ce massif montagneux situé à l'est du lieu de l'attaque, a précisé ce responsable de la région de Kasserine. Les recherches des deux derniers jours près de la localité de Dernaya, où a eu lieu l'attaque qui a blessé également d'autres gendarmes, n'ont rien donné, selon la même source. Au début de l'opération, les forces de l'ordre ont indiqué rechercher activement cinq hommes, des "barbus", dont le camp a été découvert et dans lequel la police a retrouvé une pièce d'identité algérienne, des restes de nourriture et la puce d'un portable tunisien. Le gendarme tunisien a été tué dans des affrontements lundi avec des hommes armés dans cette zone limitrophe de l'Algérie. Le défunt, l'adjudant Anis Jlassi âgé de 27 ans, a été enterré mardi dans sa ville d'origine de Chebika (centre) en présence du président Moncef Marzouki. La Tunisie peine à se stabiliser depuis deux ans et est régulièrement le théâtre d'affrontements violents, tantôt impliquant la mouvance salafiste, tantôt des manifestants excédés par la misère et les espoirs déçus de la révolution. Les affrontements dans la région de Kasserine sont intervenus deux jours après que dans un gouvernorat voisin, situé aussi à la frontière algérienne, des trafiquants en possessions d'armes et d'explosif ont été arrêtés.