Seize personnes ont été arrêtées dans le cadre du démantèlement de la cellule Al Qaîda du Maghreb islamique, a annoncé le ministre de l'Intérieur Ali Laâreyedh. Tunis. De notre correspondant
Dix-huit personnes sont encore recherchées dans le cadre de la traque des milices Okba Ibn Nafaâ en Tunisie. Le ministre de l'Intérieur a révélé, lors d'une conférence de presse tenue à la caserne de la Garde nationale à El Aouina (banlieue de Tunis), que «cette cellule avait pour but la création d'une branche AQMI en Tunisie». Les objectifs de cette branche consistaient, selon le ministre, à imposer, par la force, la charia dans les régions tunisiennes, en ayant recours au djihad et aux armes. A travers les faits relatés par le ministre, il s'avère que ces terroristes se cachaient depuis quelques semaines dans les montagnes de Chaâmbi et Aïn Draham. C'est ce qui explique par ailleurs les arrestations éparses effectuées le long de la bande allant de Aïn Draham à Kasserine en passant par Jendouba, Kef et Tajerouine, explique le ministre. Concernant l'origine des personnes capturées, Ali Laâreyedh a indiqué que la majorité de ces terroristes sont originaires du gouvernorat de Kasserine et connus pour leurs activités dans les manifestations organisées par Ançar El Charia. Pour ce qui est de leur âge, la majorité d'entre eux ne dépasse pas les 30 ans. Ils ont été entraînés à utiliser des armes en Algérie et en Libye, et sont liés aux événements survenus en 2011 à Rouhia et Bir Ali Ben Khelifa en 2012. Connexion algérienne Le ministre de l'Intérieur a déclaré que «les entraîneurs» de ces groupes sont d'origine algérienne et en étroite relation avec l'un des émirs d'Al Qaîda, Abdelmoussaâb Abdelwadoud. «Après chacun de ces coups (Rouhia en mai 2011 et Bir Ali en février 2012), ils s'étaient toujours repliés sur Jebel Chaâmbi, voire sur l'Algérie où ils ont continué à s'entraîner secrètement à l'utilisation des armes et la fabrication des bombes.» Les forces spéciales ont confisqué des pistolets, des balles, des plans et des jumelles à usage militaire, des codes déchiffrés, des tenues militaires, des armes blanches, ainsi que d'autres objets à usage militaire. Le ministère a dévoilé l'identité de la majorité des éléments de ces groupes. Il a précisé que le ratissage se poursuit depuis les derniers incidents de Kasserine du 10 décembre. Les terroristes sont toujours encerclés à Jbel Chaâmbi. Al Qaîda du Maghreb islamique a cherché à s'implanter dans les montagnes tunisiennes. Les autorités parviendront-elles à le déloger ?