Le coup de force mené par les rebelles du Séléka en Centrafrique a aggravé la situation humanitaire dans ce pays, a déclaré jeudi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA). "La crise en République centrafricaine, avec notamment la prise de pouvoir par la coalition Séléka le 24 mars, a aggravé une situation humanitaire déjà difficile", affirme l'OCHA dans un communiqué. "Les conséquences humanitaires de cette crise récente sont particulièrement inquiétantes dans le nord et le centre du pays" où "plus de 80.000 personnes risquent de se retrouver en situation de pénurie alimentaire pendant la prochaine saison creuse", ajoute le communiqué. Selon l'OCHA, les écoles ne fonctionnent pas et plus de 166.000 enfants n'ont ainsi pas accès à l'éducation. De plus, l'insécurité régnante dans le pays "entrave les efforts humanitaires et l'acheminement de l'assistance et notamment de l'aide médicale", dit le texte. "La protection des civils est primordiale (...) J'appelle toutes les parties à assurer la sécurité pour les habitants de Bangui et partout dans le pays, de s'abstenir de toute nouvelle violence et de respecter le droit international humanitaire et les droits de l'homme", a insisté le Coordonnateur de l'action humanitaire, le Dr. Zakaria Maiga. Depuis décembre 2012, environ 173.000 personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays, et plus de 32.000 Centrafricains ont fui en République démocratique du Congo (RDC), au Cameroun et au Tchad, selon l'OCHA.