Une première réunion du cabinet du gouvernement de transition, formé le 31 mars, a eu lieu vendredi, selon un communiqué du gouvernement cité par des agences de presse. Le gouvernement dirigé par le Premier ministre Nicolas Tiangaye est composé principalement d'opposants, de membres de la rébellion et de la société civile. Tous les ministres de l'opposition étaient présents à l'exception d'un seul, malade. Le 1er avril, des représentants de plusieurs partis dont celui du Premier ministre et le Mouvement de Libération du peuple centrafricain (MLPC) avaient annoncé suspendre leur participation mais les ténors de ces partis avaient démenti ce boycott. Le Premier ministre, Me Nicolas Tiangaye avait menacé de remplacer les ministres absents, selon son entourage. "Il est à noter que toutes les entités représentatives de la société centrafricaine y ont pris part. Il en est ainsi du collectif de l'opposition démocratique, dont les membres, à l'exception de Me Henri Pouzère, malade, et qui s'est excusé, ont tous participé" souligne le texte signé de Me Crépin Mboli-Goumba, ministre d'Etat de l'Equipement, porte-parole du gouvernement et membre de ce même collectif. "Ce premier conseil de cabinet extraordinaire se justifie par la nécessité de se mettre sans délai au travail afin de faire face aux nombreux défis qui se posent aux Centrafricains", précise le communiqué. La coalition rebelle Séléka a renversé le 24 mars le régime du président François Bozizé et, dans la foulée, le nouvel homme fort du pays, le chef rebelle Michel Djotodia a reconduit l'opposant Nicolas Tiangaye à son poste de Premier ministre, le chargeant de former un nouveau gouvernement. Conformément aux recommandations des chefs d'Etats d'Afrique centrale, réunis à N'Djamena mercredi, la Centrafrique doit se doter dans les prochains jours d'un Conseil national de transition, censé désigner un président pour 18 mois et rédiger une nouvelle Constitution.