La dynamisation du partenariat "mutuellement avantageux" entre l'Afrique et l'Asie demeure un instrument "qui garde toute sa pertinence", a indiqué, samedi à Bo'ao, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. "Dans l'entreprise de rénovation dans laquelle l'Afrique est résolument engagée, la dynamisation du partenariat mutuellement avantageux avec le continent asiatique demeure un instrument qui garde toute sa pertinence", a déclaré M. Bensalah lors de l'ouverture du Forum de Bo'ao, dont le thème retenu est "l'Afrique : Renaissance d'un vieux continent". "En effet, le renforcement d'un partenariat exemplaire entre l'Afrique, continent qui compte le plus grand nombre de pays en développement, et l'Asie, qui réunit le plus grand nombre de pays émergents, est un objectif qui a tout notre soutien", a-t-il affirmé. M. Bensalah, représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à cette rencontre, a fait remarquer que l'"indéniable" vitalité, dont font preuve les différents fora de coopération entre l'Afrique et les pays asiatiques, "témoigne de la volonté réciproque qui anime les dirigeants des pays des deux continents". Le président du Conseil de la nation a rappelé, en outre, qu'aux premières heures des indépendances africaines, et même bien avant, comme ce fut le cas pour l'Algérie, des pays asiatiques "n'ont jamais ménagé leur solidarité active et effective aux pays et aux peuples africains pour les aider à s'affranchir du joug du colonialisme et à faire face aux défis du développement". Il a expliqué, dans ce cadre, qu'après avoir conquis de haute lutte son indépendance, l'Afrique avait tôt fait de sa renaissance son "objectif cardinal" et du développement économique et social le "moyen idoine" pour y parvenir. "Les défis à relever étaient à la mesure de la gravité des séquelles de la période coloniale", a-t-il noté. "Si le continent africain continue de faire face à de nombreuses difficultés qui entravent son développement, il a toutefois enregistré un indéniable saut qualitatif en matière de croissance économique, de bonne gouvernance, et de renforcement de la paix et de la sécurité", a estimé M. Bensalah. Il a fait remarquer, cependant, que l'effort de développement dans lequel l'Afrique s'est "résolument" investie aura été bridé par des crises économiques mondiales successives et par la persistance de relations économiques internationales "fondamentalement inéquitables". M. Bensalah a relevé que l'Afrique, refusant de céder à la résignation, avait choisi à travers la création du NEPAD, dont l'Algérie s'honore de compter parmi les membres fondateurs, de se donner les moyens institutionnels d'un nouveau type de développement "global et multidimensionnel". Dans le même élan, a-t-il poursuivi, le continent a tenu à adapter la structure et les objectifs de l'organisation continentale aux nouveaux défis à travers la création de l'Union africaine (UA). "Grâce à l'action conjuguée de l'UA et du NEPAD, l'Afrique a réussi, durant à peine une décennie, à franchir de nouvelles étapes dans la voie de l'enracinement de la bonne gouvernance, au plan politique, et du renforcement du développement, au plan économique et social", a noté le président du Conseil de la nation. "Elle aura réussi, dans le même temps, à améliorer notablement ses indicateurs macro-économiques et créer un contexte plus propice à l'investissement national et étranger", a-t-il également fait remarquer. Abdelkader Bensalah est à Bo'ao (Chine) pour représenter le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au Forum asiatique dont les travaux auront lieu du 6 au 8 avril à Heinan. M. Bensalah est accompagné du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci.