Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, se rendra du 7 au 9 avril à El Qods et à Ramallah où il s'entretiendra avec le président palestinien, Mahmoud Abbas, et le premier ministre israélien, Benyamine Netanyahou, dans une tentative de relancer les négociations de paix qui sont au point mort. Le chef de la diplomatie américaine a été chargé par le président Barack Obama de tenter de relancer le plan de paix arabe de 2002 qui avait été approuvé lors du 14ème Sommet de la Ligue Arabe à Beyrouth. Ce plan proposait à Israël une paix globale en échange de son retrait de tous les territoires occupés en 1967 (Cisjordanie, Ghaza, et Golan syrien), la création d'un Etat palestinien avec El Qods-Est comme capitale, et une solution négociée au problème des réfugiés palestiniens. Lors de sa visite à Ramallah en mars dernier, le président Obama a discuté de ce plan avec Mahmoud Abbas pendant leur réunion au siège de l'Autorité palestinienne à laquelle avait assisté M. Kerry. Durant cette rencontre, le chef de la Maison-Blanche aurait affirmé au dirigeant palestinien que cette initiative de paix arabe serait l'épine dorsale des efforts de son gouvernement pour relancer les pourparlers de paix dans la région, selon un responsable palestinien cité samedi par la presse américaine. Suite à sa récente visite dans la région, M. Obama a demandé à M. Kerry de continuer d'examiner avec les Israéliens et les Palestiniens ''comment les Etats-Unis pourraient soutenir leurs efforts visant à reprendre les négociations et à avoir un dialogue véritable conduisant à la paix'', avait souligné récemment la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland, lors de son briefing quotidien. Selon elle, la prochaine visite de M. Kerry dans la région sera ''l'occasion d'écouter encore ce que les deux dirigeants palestinien et israélien pensent être possible pour l'avenir.'' M. Kerry ''indiquera clairement à ses interlocuteurs palestinien et israélien qu'ils doivent revenir à la table de négociation, que c'est un choix qu'ils doivent faire, et qu'ils doivent aussi admettre que des compromis et des sacrifices devront être faits'', avait-elle encore avancé. Mme Nuland a aussi fait savoir que lors de sa visite, le président Obama avait soutenu que les deux parties devraient créer un environnement propice à la paix, mais que la reprise du processus devrait être ''sans conditions préalables''.