Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon a appelé mardi le gouvernement syrien à "coopérer" avec la mission des enquêteurs que l'ONU souhaite envoyer dans le pays pour déterminer si des armes chimiques sont utilisées dans le conflit. "J'appelle le gouvernement de Syrie à apporter sa coopération complète et à autoriser la mission", a déclaré M. Ban devant la presse à Rome, après avoir rencontré les autorités italiennes et le nouveau pape François. Rappelant avoir reçu des délégations du gouvernement syrien le 20 mars puis de Grande-Bretagne et de France le 21 mars, M. Ban a affirmé n'avoir eu "aucune communication officielle du gouvernement syrien dans ce domaine". Le gouvernement syrien et l'opposition armée s'accusent mutuellement d'avoir employé des armes chimiques dans les régions d'Alep et de Damas dans le cadre du conflit qui ravage le pays depuis mars 2011. Damas avait rejeté lundi la mission telle que l'a proposée M. Ban, qui envisage un déploiement sur tout le territoire syrien. Selon le ministère des Affaires étrangères syrien, M. Ban a "cédé aux pressions d'Etats connus pour leur soutien à l'effusion de sang en Syrie", sans identifier ces nations. Le ministère syrien a rappelé que Damas a demandé aux Nations Unies d'envoyer "une mission technique neutre et honnête au village de Khan Aassal dans la province d'Alep (nord) pour enquêter sur ce qui s'est passé après que le village eut été la cible d'un missile doté de matières chimiques toxiques tiré par les bandes terroristes".