Le peuple du Sahara occidental a besoin d'un mécanisme "permanent et indépendant" pour surveiller les droits de l'Homme qui relèvent du Conseil de sécurité de l'ONU afin d'évaluer les violations dans ce domaine et prendre les mesures qui s'imposent, a indiqué mercredi la Western Sahara Campaign. "Les visites ponctuelles, effectuées par les représentants de l'ONU dans les territoires occupés, ne seront jamais suffisantes pour répondre aux violations systématiques des droits de l'homme dans ces territoires", ajoute encore la Western Sahara Campaign relevant que chaque jour, les citoyens sahraouis sont exposés au risque d'arrestations arbitraires, d'emprisonnements et de tortures simplement parce qu'ils s'opposent à l'occupation du Maroc de leurs terres. "La Minurso est la seule mission de paix des Nations unies qui n'englobe pas la surveillance des droits de l'homme", souligne cette ONG qui est membre du Forum d'action pour l'autodétermination du Sahara occidental (WSAF). Ce forum est une nouvelle alliance internationale d'organisations de plusieurs pays répartis dans toute l'Europe, l'Amérique du Nord et en Asie. Il a été fondé pour répondre à la préoccupation internationale croissante au sujet de la situation des droits humains au Sahara occidental. Cette organisation demande que tout organe de surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental doit être "permanent et indépendant" pour donner une image précise de la nature des violations dans toute la région. La campagne, menée par les organisations militant en faveur des droits de l'Homme au Sahara occidental, bat son plein au Royaume-Uni où l'opinion publique exprime sa préoccupation sur cette question, estimant que ce conflit qui existe depuis 1975, "met en doute la crédibilité des Nations unies". En plus de la société civile, des parlementaires britanniques interpellent, de manière régulière, leur gouvernement pour dénoncer, notamment, les violations des droits de l'homme au Sahara occidental, le pillage des ressources naturelles des territoires occupés par le Maroc. De l'avis de la plupart des représentants de la société civile et du parlement britanniques, "tant que le Maroc continue à profiter des ressources naturelles du Sahara occidental, il n'y a pas de volonté de ce pays de parvenir à un règlement juste et définitif du conflit".