Le président nigérian Goodluck Jonathan a approuvé mercredi le comité, composé de 26 membres, chargé d'étudier les modalités d'une éventuelle amnistie des membres du groupe armé Boko Haram, très actif dans le nord du pays. Début avril, le président Jonathan avait instauré un panel pour "réfléchir à la faisabilité ou aux autres moyens d'amnistier les membres de Boko Haram". Ce panel de réflexion, composé de membres du Conseil national de sécurité du pays, a remis son rapport mardi soir au chef de l'Etat, selon un communiqué de la présidence. Le bureau du président a ensuite annoncé la création d'un nouveau panel chargé de réfléchir sur les "modalités" d'une telle amnistie. Ce groupe doit notamment proposer un "cadre permettant un désarmement dans un délai de 60 jours" des rebelles. Le chef présumé du groupe Abubakar Shekau a rejeté l'idée d'une amnistie dans un message audio la semaine dernière en réaction à l'initiative présidentielle. Boko Haram affirme se battre pour la création d'un Etat islamique dans le nord du Nigeria, majoritairement musulman.