Le président du Front du changement (FC), Abelmadjid Menasra, a estimé samedi au cours d'un meeting à Batna qu'un Etat puissant doit posséder des partis politiques puissants. "Affaiblir les partis (à) signifie affaiblir l'Etat et cela conduit à la ruine des droits du peuple", a affirmé M. Menasra, soulignant que son parti £uvre à "préserver l'espoir" et à lutter contre "le désespoir par le changement, la démocratie et les voies pacifiques". Critiquant les attitudes apolitiques qu'il a qualifiées "d'erreur souhaitée par les ennemis de l'Algérie", le président du FC a affirmé, devant une assistance nombreuse réunie à la maison de la culture Mohamed Laïd Al Khalifa, que le changement "ne réussira pas s'il n'émane pas d'une force d'organisation et d'une dynamique puisée dans la volonté de réformer l'Etat qui ne peut être fort que par la cohésion de son peuple". M. Menasra, considérant que l'amendement de la Constitution "en cette conjoncture et à la veille des présidentielles était une faute", a soutenu que les réformes engagées, qu'elles soient dans le secteur de l'éducation, de la justice ou ailleurs, ont été "un échec", avant d'ajouter que la véritable réforme débute par la Constitution qui doit être "le fruit d'une profonde concertation avec l'ensemble des composantes de la société". Evoquant diverses questions d'actualité, le président du FC a estimé "impératif" de faire face aux dangers qui guettent le pays de l'intérieur et de l'extérieur.