Les participants au colloque consacré lundi à Oran, à Abdelhamid Benhadouga sous le thème "des bougies qui ne s'éteignent pas", ont soutenu l'idée d'exploiter les textes de cet écrivain dans des oeuvres cinématographiques et télévisuelles, afin de les faire connaître à l'ère de l'évolution de l'audiovisuel et du recul de la lecture et la cherté du livre. Le professeur Bachir Bouyedjra de l'université d'Oran a affirmé, dans ce sens, que la production d'oeuvres cinématographiques et de télévision adaptées de romans de Benhadouga (1925-1996) imprègnera une bonne image à la littérature algérienne et contribuera à faire connaître davantage l'histoire et le patrimoine culturel et touristique algérien. L'intervenant a également estimé que l'exploitation des romans de Benhadouga dans le cinéma et la télévision comme le roman "Ban essobh" (le matin s'est levé) qui traite du conflit des générations, de la bourgeoisie culturelle, et la légende de "Jazia wa darawich" puisée dans le terroir algérien peuvent constituer de véritables chefs d'oeuvre artistiques, une fois la beauté du texte reproduite en images et en action. L'adaptation du roman "Rih el djanoub" (vent du sud) en film, quoique non fidèle totalement au texte, a eu un grand succès et un écho favorable auprès du milieu littéraire et une forte influence sur le spectateur et le lecteur, a-t-il évoqué. Pour sa part, le romancier Araar Mohamed Abdelali a affirmé que l'utilisation des moyens audiovisuels est à même d'attirer le lecteur et de l'orienter vers le roman d'origine, soutenant que l'image peut susciter le goût de la lecture. Le professeur Mohamed Tahrichi de l'université de Bechar estime que l'Internet est l'un des meilleurs moyens pour faire connaître les romans des anciens écrivains tels que Benhadouga dont les textes comportent tous les éléments facilitant leur reconversion en images sur la toile. Organisé par la direction de la culture et la maison de la culture Zeddour Brahim Belkacem en collaboration avec plusieurs associations littéraires dans le cadre du mois du patrimoine, ce 3ème colloque a été marqué par un récital poétique.