La création d'un réseau scientifique pluridisciplinaire de prise en charge des malades atteintes du cancer du sein est une nécessité, ont indiqué dimanche à Mostaganem les participants aux premières journées internationales sur "La santé du sein chez la femme". Ce réseau, ont-ils souligné, doit inclure des médecins généralistes, des chirurgiens, des radiologues, des cancérologues, des épidémiologistes, des psychologues et des sages femmes, a-t-on souligné lors des travaux de cette rencontre. Omar Boualga, spécialiste en chirurgie générale d'Oran, a appelé à la création de centres anti-cancer à travers toutes les wilayas et la mise à leur disposition d'équipements médicaux requis, pour assurer une meilleure prise en charge des malades. Il a insisté également sur l'élaboration de statistiques précises sur ces malades au niveau national. Au sujet de la prévalence de cette maladie en Algérie, la doyenne de la faculté de médecine de l'université de Mostaganem, Khadidja Tourki, a souligné qu'environ 7.500 nouveaux cas sont relevés chaque année et que 3.500 personnes par an meurent de cette pathologie, en référence aux statistiques de l'année 2009 établies par le du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière. Elle a insisté, au passage, sur la nécessité de sensibiliser la femme et la société civile sur cette maladie et d'accompagner la malade par un psychologue. En marge de cette rencontre, un atelier a été organisé sur le thème "Les médecins généralistes dans la lutte contre le cancer du sein chez la femme", en collaboration avec l'association algérienne de médecine générale. Les travaux de la deuxième journée de cette rencontre ont été marqués par une série de communications traitant, entre autres, du "diagnostic du cancer du sein", "le cancer du sein décelé en période de grossesse" et "recommandations thérapeutiques". Cette rencontre, d'une durée de trois jours, est organisée par la faculté de médecine de l'université de Mostaganem en collaboration avec l'établissement hospitalier universitaire (EHU) d'Oran et l'association "transméditerranée femme et cancer du sein", avec la participation de près de 200 médecins et professeurs d'Algérie, de France, de Tunisie, du Maroc et de Syrie. L'hôpital universitaire d'Oran abritera lundi une table ronde sur le cancer du sein en présence de représentantes d'associations féminines.