Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Mokri, a affirmé, lundi à Alger, qu'"il ne peut y avoir d'alliance ou de soutien que sur la base de programmes". "Si un parti n'obtient pas la majorité appelant ainsi à une alliance avec les autres groupes parlementaires, cela devrait se faire sur la base de programmes", a indiqué M. Mokri lors d'une conférence de presse, la première depuis son élection à la tête du MSP lors de son 5e congrès. "Il ne peut être question de soutien ou d'alliance que sur la base de programmes, d'hommes et de transparence", a-t-il précisé avant de rappeler que le document de politique générale adopté à la majorité par le 5e congrès du mouvement "assujettit le parti à cela". Il a réitéré à ce propos, que le mouvement "n'est pas dans le gouvernement mais un parti de l'opposition comme mentionné dans le document. Il participe aux élections en tant que parti politique algérien qui œuvre à la réforme de la Nation à travers son action politique". Selon le MSP, le critère de participation dans le gouvernement ou dans l'opposition "est tributaire des résultats de l'action politique et du contexte qui l'entoure", a-t-il dit relevant que le MSP "agit dans le cadre de ses principes et des décisions de ses structures exécutives et du Majless Echoura national". D'autre part, M. Mokri a estimé qu'un parti qui est dans le gouvernement "après sa victoire lors d'élections régulières doit œuvrer à la réforme du pays à travers une bonne gestion, la garantie de la liberté, la protection de l'argent public et la réalisation du développement par la concrétisation de son programme dans les différents secteurs". A une question sur l'élection de l'ancien ministre Hachemi Djaâboub au poste de vice-président du PSP qui aurait suscité "assurance et satisfaction au sein de milieux officiels", il a affirmé que "si l'élection de ce dernier rassure ces parties, alors cela nous réjouit car, a-t-il dit, le mouvement veut rassurer tout le monde". "Ces parties sont nationalistes et l'Etat algérien compte un nombre important de personnes nationalistes et loyales", a indiqué M. Mokri, écartant l'idée selon laquelle "toute personne au pouvoir est corrompue". Concernant le maintien de Mustapha Benbada ministre au sein du gouvernement malgré le retrait du MSP, il a précisé que le mouvement "n'est pas dans le gouvernement et M. Benbada ne représente pas le mouvement". Sa présence dans le gouvernement "va à l'encontre de la décision du mouvement et son dossier se trouve au niveau de la commission de discipline", a-t-il poursuivi à ce sujet. Il a rappelé que l'ancienne commission de discipline (avant le congrès) "remettra le dossier à la nouvelle instance de discipline" chargée "officiellement" d'"examiner le dossier de M. Benbada et de trancher la question pour mettre fin à toute ambiguïté autour du retrait du mouvement du gouvernement". Evoquant la relation entre le mouvement et les Frères musulmans en Egypte, le premier responsable du MSP a tenu à dire que "tous les partis appartenant à ce courant (islamiste) sont liés par une relation d'estime et de coopération avec les frères musulmans", rappelant cependant qu'"il n'y pas un parti dans quelque pays que ce soit qui dicte à un autre ce qu'il y a lieu de faire". S'exprimant sur l'amendement constitutionnel prévu, il a préféré que cela intervienne "après l'élection présidentielle". M. Mokri a été élu samedi président du mouvement lors des travaux du 5e congrès en remplacement de Bouguerra Soltani qui était à la tête de 2003 à 2013.