Le diagnostic précoce du cancer du côlon écarte le recours à la radiothérapie et la chimiothérapie, a affirmé le Pr. Mohamed Oukel, chef de service oncologie à la Clinique Beau Fraisier de chimiothérapie (Alger). Le cancer du côlon, le plus fréquent des cancers touchant l'appareil digestif, vient en deuxième position chez les deux sexes en Algérie après celui du poumon chez l'homme et du sein chez la femme, a indiqué le Pr. Oukel en marge des 9e journées médicales sur la formation des médecins généralistes. Il a insisté à ce propos, sur l'importance de la consultation précoce pour éviter un recours systématique à la chimiothérapie et la radiothérapie. Le cancer du côlon, appelé aussi cancer colorectal, connaît une large propagation avec 4.000 à 6.000 nouveaux cas par an qui se présentent aux structures sanitaires à un stade avancé de la maladie. Pour les cas de cancer primaire du côlon, la chirurgie constitue le principal traitement souvent sans recours ni à la chimiothérapie ni à la radiothérapie, a-t-il relevé. A cette occasion, le Pr. Oukel a appelé à la formation des médecins généralistes notamment ceux pratiquant dans des régions éloignées qui accusent un manque flagrant de médecins spécialistes afin de leur permettre de diagnostiquer avec précision ce type de cancer. Entre autres symptômes de la maladie, il y lieu de citer le passage des diarrhée à répétition à une constipation aiguë ou la présence de sang dans les selles souvent imputée par le patient aux hémorroïdes. Il a recommandé à ce propos, un examen approfondi pour confirmer la maladie notamment à travers la coloscopie en vue d'une bonne prise en charge. Evoquant les facteurs déclenchants du cancer colorectal, le Pr. Oukel a souligné une alimentation riche en lipides et l'agression oxydative alimentaire qui sont à l'origine de près de 50% des cas outre les viandes rouges. Le cancer colorectal compte parmi les maladies tabou au sein de la société algérienne car entraînant des réticences auprès de la population en raison d'un dépistage désagréable et intrusif.