Le Mouvement populaire algérien (MPA) et le Rassemblement national démocratique (RND) ont préconisé l'instauration d'un régime semi-présidentiel lors de la future révision de la Constitution. Le secrétaire général du MPA, Amara Benyounes, a déclaré, lors d'une émission diffusée vendredi soir par la télévision algérienne, que sa formation était en faveur d'un régime semi-présidentiel qui permet, a-t-il expliqué, au peuple algérien d'élire le président de la République au scrutin à bulletin secret et la désignation du chef du gouvernement parmi le parti majoritaire au Parlement. Il a considéré, en outre, que le maintien du Conseil de la Nation et du tiers présidentiel au sein de cette Chambre prémunira le pays contre tout "dérapage politique", tout en mettant l'accent sur la préservation du système républicain et la démocratie et sur la consolidation des libertés. Pour sa part, Nouara Djaffar, porte-parole du RND, a indiqué que son parti avait formulé des propositions concernant la révision de la Constitution. Il s'agit essentiellement, a-t-elle dit, du renforcement et la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, l'adoption d'un régime semi-présidentiel et la dynamisation du rôle du Conseil de la Nation en matière d'activité législative. Mme Djaffar a évoqué le rôle des partis dans la sensibilisation des citoyens, rappelant les défis auxquels la Nation est confrontés. Elle a également mis en exergue l'importance de mettre en place des canaux de dialogue entre les partis et le peuple concernant les questions qui intéressent la société. Fatima Sbaa, professeur de sociologie à l'université d'Oran, a souligné pour sa part le rôle des partis dans le renforcement de la confiance du citoyen en les institutions de l'Etat.